" On ne nous avait certainement pas assez vanté la beauté du ciel et les délices des nuits de Venise."
George Sand
De Goldini et Casanova, à Philippe Sollers et Claudie Gallay, en passant par Byron, Wagner, Proust ou Hemingway, nombreux sont les artistes, poètes, romanciers ou musiciens, vénitiens de naissance ou de coeur, mondains ou solitaires, à avoir chanté le charme de Venise, la nuit. Couchers de soleil sur la lagune, soirs d'opéra à la Fenice, errances mélancoliques dans les calli, fins de soirée au Florian... leur regard amoureux a sublimé au fil des siècles l'image de la Venise que nous rêvons aujourd'hui.
- Les présentations des éditeurs : 07/04/2012
Laissant derrière elle son fiancé new-yorkais, Catherine Parrish s'installe à Venise pour se consacrer à sa thèse en histoire de l'art. Au gré des venelles et des vaporetti, de flâneries sur les Zattere en prosecco aux abords du Rialto, la brillante étudiante cède au charme ensorcelant de la cité des Doges. Marco, jeune gondolier, et Neva, mystérieuse Croate à la recherche d'une synagogue cachée, l'initient aux arcanes de la ville jaillie de la mer, hors des sentiers touristiques. Ces rencontres inattendues vont dévier le cours de l'existence rangée de Catherine.
Amours clandestines et énigmes cabalistiques, Une année à Venise est une magnifique déclaration d'amour à la Sérénissime et la preuve que les relations humaines sont, comme cette cité flottante, sinueuses et imprévisibles.
Née en 1978, Lauren Elkin est diplômée de Columbia University. Journaliste littéraire, elle écrit pour The Guardian, Bookforum et The Daily Beast. Elle vit à Paris
Amours clandestines et énigmes cabalistiques, Une année à Venise est une magnifique déclaration d'amour à la Sérénissime et la preuve que les relations humaines sont, comme cette cité flottante, sinueuses et imprévisibles.
Née en 1978, Lauren Elkin est diplômée de Columbia University. Journaliste littéraire, elle écrit pour The Guardian, Bookforum et The Daily Beast. Elle vit à Paris
- Les courts extraits de livres : 07/04/2012
OUVERTURE
Je suis allée À Venise car je voulais vivre comme je l'entendais.
J'y suis allée car Venise sombrait, comme moi, et que sombrer dans une ville comme New York, où tout le monde ne pense qu'à s'élever, m'était devenu insupportable.
Quand, lors d'un dîner dans un restaurant sans âme du Village, j'ai annoncé mon projet de m'installer un an à Venise pour ma thèse, mes amis ont balayé l'idée d'un revers de main : «Comment peux-tu avoir envie de vivre dans un musée ? Il n'y a rien à faire à Venise ! Il n'y a que des touristes, des fresques et des canaux putrides !» m'ont-ils répondu pour y avoir flâné une semaine. «On ne peut même pas y acheter du pain, on n'y trouve que des masques et du verre de Murano !» Venise ne comptait pas pour eux. Ils ne songeaient qu'au prochain événement à la mode, qu'à la sempiternelle nouvelle vodka, la nouvelle émission de téléréalité, le dernier article du magazine New York sur les hedge funds les plus audacieux, les plus jolies maisons de campagne ou les meilleurs chirurgiens esthétiques. Je suis allée à Venise car je voulais m'éloigner de leur bulle.
Tu es une fille comblée, me disait-on. Tu ne mesures pas ta chance. Alors je suis allée à Venise. Pour mesurer mon bonheur. Pour me perdre, pour me trouver, pour être moi-même.
À l'université, je me suis spécialisée dans l'étude des incunables, j'ai suivi un cours sur l'histoire de l'édition. Les livres viennent de Venise. J'y suis partie pour écrire un livre sur les livres.
Charles ne songe qu'à éditer des livres, des livres qui, pense-t-il, feront sa fortune, des livres sur des gourous et des rock stars, des hommes politiques et des people. Moi, je suis partie à Venise pour étudier des livres si précieux que les musées les acquièrent pour les restaurer et les protéger. Des livres qui ont traversé les siècles, et dont la valeur ne tient pas seulement à leur contenu, mais aussi à l'art et au labeur qui ont présidé à leur naissance. Des livres qui nous disent d'où nous venons.
(...)
Je suis allée À Venise car je voulais vivre comme je l'entendais.
J'y suis allée car Venise sombrait, comme moi, et que sombrer dans une ville comme New York, où tout le monde ne pense qu'à s'élever, m'était devenu insupportable.
Quand, lors d'un dîner dans un restaurant sans âme du Village, j'ai annoncé mon projet de m'installer un an à Venise pour ma thèse, mes amis ont balayé l'idée d'un revers de main : «Comment peux-tu avoir envie de vivre dans un musée ? Il n'y a rien à faire à Venise ! Il n'y a que des touristes, des fresques et des canaux putrides !» m'ont-ils répondu pour y avoir flâné une semaine. «On ne peut même pas y acheter du pain, on n'y trouve que des masques et du verre de Murano !» Venise ne comptait pas pour eux. Ils ne songeaient qu'au prochain événement à la mode, qu'à la sempiternelle nouvelle vodka, la nouvelle émission de téléréalité, le dernier article du magazine New York sur les hedge funds les plus audacieux, les plus jolies maisons de campagne ou les meilleurs chirurgiens esthétiques. Je suis allée à Venise car je voulais m'éloigner de leur bulle.
Tu es une fille comblée, me disait-on. Tu ne mesures pas ta chance. Alors je suis allée à Venise. Pour mesurer mon bonheur. Pour me perdre, pour me trouver, pour être moi-même.
À l'université, je me suis spécialisée dans l'étude des incunables, j'ai suivi un cours sur l'histoire de l'édition. Les livres viennent de Venise. J'y suis partie pour écrire un livre sur les livres.
Charles ne songe qu'à éditer des livres, des livres qui, pense-t-il, feront sa fortune, des livres sur des gourous et des rock stars, des hommes politiques et des people. Moi, je suis partie à Venise pour étudier des livres si précieux que les musées les acquièrent pour les restaurer et les protéger. Des livres qui ont traversé les siècles, et dont la valeur ne tient pas seulement à leur contenu, mais aussi à l'art et au labeur qui ont présidé à leur naissance. Des livres qui nous disent d'où nous venons.
(...)
Le premier m'attire...
RépondreSupprimerPeut-être le deuxième !
Et toi qu'en penses-tu du second ?
Bon lundi. Bises
Ta photo n'est pas nocturne, elle n'en est pas moins fascinante, un vrai rêve éveillé !
RépondreSupprimerBises et belle journée
J'ai feuilleté le premier et l'ai laissé sur la table du libraire il ne fait que reprendre des passages d'oeuvres classiques que nous avons tous traitant de Venise il en est un plus intéressant je trouve,certes pas récent (1999) c'est Venise entre les lignes chez Denoël une anthologie de textes, du Moyen Age au XX° siècle classés par lieux ou par thèmes : vivre à Venise, les Vénitiennes, les amants de Venise, les fêtes, la musique et une préface de Jean d'Ormesson.
RépondreSupprimerJ'ai lu le second la semaine passée il est assez bien documenté mais la fiction improbable que je ne dévoilerai pas pour celles qui n'ont pas encore lu ce livre m'a dérangée
Agréable à lire,on en fait deux bouchées,deux soirs m'ont suffi
Comme dit une de mes amies "cela ne fait pas de mal à l'âme"
Mais ce n'est pas le genre de livre que je conserve sur mes étagères je l'ai déjà revendu!
Je t'embrasse
Je crois que Venise restera à jamais la ville des écrivains et des poètes !
RépondreSupprimerBisous , j'adore ta première photo : quelles couleurs splendides !
Je vais acheter le deuxième, histoire de me faire une idée de ce qui m'attend et de voir comment cette personne a appréhendé ce changement de vie.
RépondreSupprimerJe suis sûre de trouver des réponses à mes questions...
Cette si jolie barque semble nous attendre pour nous conduire là-bas, où la clarté des feuilles nous appelle. La délicate lumière cisèle des transparences qui font pétiller dans les yeux des éclats de joie.
RépondreSupprimerL'extrait du deuxième livre a suscité d'emblée ma curiosité pour une belle aventure humaine, le résumé tire le récit vers un genre plus fantastique, de quoi tenir en haleine, à lire pour savoir.
Bisous.
Martine, je commence juste " une année à Venise", j'avais tellement d'autres livres à lire avant, je viens de terminer " la liste de mes envies" que j'ai bien aimé.
RépondreSupprimerQuant à Venise Nocturnes, il y a beaucoup de citations que j'ai ailleurs, un peu un doublon !
Bon weekend et bises
Danielle
Tu as tout à fait raison Tilia, il va falloir que je ramène quelques images nocturnes, cela ne va pas tarder !
RépondreSupprimerbisous
Je suis OK avec toi Françoise, mais c'est présenté un peu différemment.
RépondreSupprimerJ'ai bien sûr le livre Venise entre les lignes et Venise au fil des Mots également où je vais bien souvent pour chercher les textes pour illustrer mes images.
Je commence l'autre livre et je le prends de la même manière que toi, moi je dis que ça me nettoie les méninges !
Je t'embrasse
Merci Pétales pour la petite visite, effectivement il y en tant qui ont écrit de si belles choses.
RépondreSupprimerVenise est faite pour les mots, mais elle est faite pour le regard, pour la musique aussi. Les peintres et les musiciens ne sont pas en reste !
Bisous et bon WE
dANIELLE
Fine, dans un autre genre mais bien sympa aussi le livre de Marlena de Blasi : 1000 jours à Venise !
RépondreSupprimerPeut-être l'as-tu déjà lu ?
BISOUS
Marisol, un lieu qui attire les peintres amateurs où règne une belle lumière la plupart du temps !
RépondreSupprimerNe l'achètes pas je te le passe dès que je l'ai lu.
bisous