samedi 31 mars 2012

Couleurs de Venise : des fenêtres...




" Venise n'est pas encore une ville fantôme où s'effacent des statues oubliées. " Ses habitants vivent à l'abri des persiennes, dans leur boutique ou leur atelier. On les croise sous un sotoportego, sur un pont ; ils vaquent aux diverses occupations d'une existence ordinaire, indifférents à l'étranger qui passe. Et quand les envahisseurs que nous sommes jettent un regard timide jusqu'au fond de leur cour pour tenter de surprendre quelques secrets, ils nous ignorent avec une distance bienveillante.
On les distingue à peine, mais on les sait à nos côtés. Ils sont les intronisateurs discrets, assurant de leur présence la part d'humanité indispensable pour notre solitude. Le chuintement d'une radio, du linge aux fenêtres, des balcons fleuris, un filet de fumée sur les toits - c'est toute une intimité qui nous est proposée... Bernard Neau, Venise Miroir des Signes

vendredi 30 mars 2012

Couleurs de Venise : des ponts...




un de mes préférés...
Mon préféré par ©AngeMozziconacci (huile/toile)

... Certains ponts ont une personnalité si attachante que le voyageur revenant à Venise retrouve chaque fois un ami : celui-ci, qui n'a pas de parapet, ou cet autre, Ponte San Boldo.
Ils accompagnent les barcarolles et sont les yeux des visiteurs qui regardent passer les péniches chargées de fruits ou de fleurs, les barges-poubelles, les pompiers, les ambulances.
Ils sont les marques de ce qui n'est plus chiffrable. Comptables de l'infinie répétition de la ville, ils modulent l'avancée et disent l'impossibilité d'élever une demeure sur l'instant. Eux seuls peuvent nous aider à franchir le seuil où commence le rêve du temps, à convertir le bruit confus de nos vies en une absence tranquille, et il nous faut voyager un moment dans l'air avec eux avant de nous laisser ramener à la terre. Bernard Neau, Venise Miroir des Signes.

jeudi 29 mars 2012

Vivre sur la Lagune de Venise *









Libraires, pêcheurs, agriculteurs, vignerons, archéologues, architectes, moines... Ils sont des centaines, des milliers sûrement. Ce sont les amoureux de la lagune. Ils y vivent et en vivent parfois. Ils en parlent aussi, beaucoup. Ils en parlent comme d'un territoire rare. Un territoire d'eau et de terre mêlées, de lumières et de couleurs, un peu en retrait, un peu oublié. En retrait de quoi, oublié de qui ? De Venise et de certains Vénitiens qui se tournent vers la terre, de certains Vénitiens qui ne possèdent plus de bateau, et des touristes qui piétinent Venise, s'y bousculent et n'ont pour unique horizon que la place Saint-Marc.

Si les vaporetti relient quotidiennement la Sérénissime à quelques îles comme le Lido, la Giudecca, San Giorgio, etc., la plus grande partie de la lagune reste inaccessible à ceux qui n'ont pas d'embarcation. Ainsi, l'île de San Francesco del Deserto, qui accueille un magnifique monastère franciscain entouré de cyprès, n'est desservie par aucun vaporetto.

En revanche, chaque matin, au lever du jour, des barques remplies de fruits et de légumes se dirigent vers le marché du Rialto. Et des pêcheurs tentent, avant l'heure, de vendre leurs prises à peine tirées de l'eau. Quant aux îles de Burano et Murano, il est préférable de les aborder à contre-courant, lorsque le dernier vaporetto emporte les hordes de touristes et que la vie locale remet le nez dehors. Les veuves qui papotent, les enfants qui barbotent, les amoureux qui se bécotent. Scènes de dolce vita quotidienne d'une petite ville italienne.

La location d'une péniche, baptisée Pénichette, est le moyen idéal pour partir à la découverte de la vie sur la lagune. Une heure de formation suffit à ceux, dont nous fûmes, qui n'ont jamais été aux commandes d'un bateau. Une heure de formation et la Pénichette s'éloigne lentement de Chioggia, où se trouve la base de location, aussi appelée «petite Venise», une ville de pêcheurs, de canaux, de maisons étroites avec le linge qui pend aux fenêtres. On se croirait dans le sud de l'Italie. On est au sud de la lagune.

Dans sa casone, petite baraque en bois sur pilotis, Enrico a organisé un dîner entre amis. Au menu : les produits de la mer, pris au moyen d'un immense filet manoeuvré par un système complexe de cordes, une méthode de pêche traditionnelle dans la lagune. Egalement, les produits de la terre pour ce festin «lagunaire» : des asperges, des fleurs de courgette, les fameuxcastraure, jeunes artichauts de l'île de Sant'Erasmo, le jardin potager de Venise. Sant'Erasmo est éminemment maraîchère. Depuis peu, elle est en train de devenir vigneronne. Michel Thoulouze, un homme d'affaires français, y a planté 6 hectares de vignes. Avant lui, on prétendait que le vin des îles était salé, le sien est fruité. Le premier grand vin de la lagune a été commercialisé début juin.

En fin de journée, l'île de Sant'Erasmo se vide des quelques rares touristes. Restent les habitants et notre Pénichette amarrée le long du quai. Le soleil se couche sur ces territoires liquides, les maisons colorées de Burano et Venise en toile de fond. Les hérons pêchent dans les roseaux des barene, ces terres sauvages émergées qui sont recouvertes d'eau lorsque les marées sont hautes. Trop hautes. Des siècles d'un équilibre précaire entre la terre et l'eau. Depuis le XIIIe siècle, plusieurs rivières ont été détournées sans quoi la lagune serait devenue une plaine alluviale. Depuis 1966, date d'une terribleacqua alta qui a submergé Venise et les îles de la lagune, d'importants travaux sont conduits par il Magistrato alle acque - qui a en charge, depuis plus de cinq cents ans, la gestion du site - pour tenter de stabiliser ce milieu naturel en sursis. Malgré cela, la lagune est mouvante, la lagune est changeante. Une soixantaine d'îles - difficile d'obtenir un nombre exact - aux destins multiples. Une île refuge, San Lazzaro degli Armeni, qui accueille des prêtres arméniens ; une île hôpital, San Clemente, transformée aujourd'hui en hôtel de luxe ; une île anciennement militaire, la Certosa, métamorphosée en pôle nautique ; l'île des origines, Torcello, où résidaient les premiers habitants de la lagune, remarquable pour les mosaïques de la basilique Santa Maria Asunta, en particulier le Jugement universel, et pour la Locanda Cipriani qu'Hemingway aimait tant ; une île bucolique, Vignole, où les Vénitiens se rendent pour un dimanche à la campagne : quelques restaurants au bord de l'eau, des sardines in saore et du vin blanc très frais.

Il y a également des îles privées, achetées par des millionnaires, des plages sauvages à Alberoni, au sud du Lido, des îles abandonnées - près de la moitié - qui coulent tels des radeaux de terre dans un sol sablonneux. «La lagune absorbe les îles délaissées», nous confie Cristina Giussani, libraire et éditrice.

Pour cette raison, Gerolamo Fazzini, archéologue, a décidé de reprendre en concession Lazzaretto Nuovo, une île grande comme un mouchoir de poche dont les bâtiments étaient utilisés pour mettre en quarantaine les hommes et les marchandises à l'époque où Venise redoutait la peste. Les dessins sur les murs restaurés disent les longues heures passées par ceux qui y vécurent claquemurés. Emouvant. Notre Pénichette s'apprête à quitter Lazzaretto Nuovo, aujourd'hui inhabitée. «Non, cinq chats et deux chiens y vivent», rectifie Gerolamo. Ils sont comme ça, les gens de la lagune, un peu espiègles, un peu poètes aussi, à l'instar de Giampaolo Seguso, le grand maître verrier de Murano. A la question de savoir pourquoi Murano fut le plus important centre de fabrication du verre en Europe, Seguso répond : la lagune, bien sûr. La vase a permis la construction de fours qui conservaient et réfléchissaient bien la chaleur. En outre, les verriers ont cherché à reproduire la lumière et les couleurs uniques de la lagune qui provoquent une émotion que seul le verre est à même d'exprimer. Pratique et esthétique, la lagune. Chiara Donà dalle Rose, la créatrice de la maison Donatus, s'en est également inspirée pour ses somptueux tissus aux couleurs d'aurore, de brouillard, d'orage ou de tempête sur la lagune.

En ce début d'été, point de gros temps, mais le soleil qui donne, en fin de journée, à ce «miroir liquide», si loin, si proche de Venise, des tons rosés, argentés, qui nous ont enchantés. * par Emmanuelle Jardy publié le 31/08/2007 sur le Figaro.


J'ai retrouvé cet article du Figaro, assez ancien, mais qui complète le billet d'hier sur la vie dans la lagune de Venise et j'en ai profité pour reprendre quelques vieilles photos sorties de mes carnets de voyages, pour l'illustrer.

mercredi 28 mars 2012

Venise : De toutes les couleurs...



C'est en feuilletant une revue de décoration que j'ai lu un article sur "Le viticulteur de Venise"
c'est-à-dire Michel Thoulouze, l'Orto di Venezia à Sant'Erasmo. Je découvre quelques pages et photos et je m'aperçois qu'il y avait eu une émission diffusée sur Téva que j'avais bien sûr loupée.
Une chance, elle était rediffusée ce matin ! Bon ce n'est pas trop mon habitude de m'installer devant le petit écran, mais je ne pouvais pas manquer ce moment, une heure de pur bonheur !
Une émission exceptionnelle sur la lagune de Venise, la rencontre avec des Français qui ont choisi de vivre dans ce cadre unique au monde et qui nous font découvrir cet art de vivre ailleurs...
La balade commence à Burano avec Paul qui s'est installé là, il y a 4 ans avec son épouse et sa fille. C'est lors d'une promenade, le coup foudre opérant le couple s'arrête pour manger une glace, et ils posent la question à la marchande... Trouve-t-on des maisons ? Et voilà !!!
Après avoir visité sa maison rose, charmante avec une superbe terrasse où nous pouvons voir d'un côté la lagune, de l'autre Venise à l'horizon. Ensuite nous nous promenons dans l'île.
Il paraît que la Dame qui vit dans la maison verte, s'habille toujours en vert et que la personne qui habite cette autre maisonnette de couleur violette harmonise les accessoires, comme le balai ou l'arrosoir dans le même ton... La preuve avec les photos de Catherine qui illustrent si bien ce billet.
Un petit tour dans les cuisines du Gato Nero (clic), puis rencontre avec trois dentellières, comme on en voit encore parfois ! Une belle partie de rigolade, lorsque l'une d'entre elles sort un string tout en dentelle de Burano !!!
Puis, Paul nous emmène à bord de son bateau jusqu'à l' île de Sant'Erasmo. J'avoue avoir versé ma petite larme lorsque la lagune s'est ouverte devant mon regard rivé à l'écran.
Nous allons chez Michel Thoulouze qui a fait sien le credo de son ami le maire de Venise : " Si l'on ne mue pas, on meurt. " C'est au début des année 2000, qu'il change radicalement de vie et jette l'ancre sur l'île maraîchère. Il restaure une ferme du XIXe avec une vue éblouissante, qui est entourée de terres jonchées de ronces où il décide de replanter des vignes. Il retrouve une carte des lieux datant de 1700 où était inscrit " Le vignoble de Noble Homme". Un pari fou tenté en 2003 et réussi trois ans plus tard. L'Orto (clic) voit le jour. Nous visitons sa demeure, vous pouvez voir les images sur la revue Elle Décoration d'Avril. On retrouve là le respect de la tradition des matériaux simples comme la brique, le terrazzo ..
La balade se poursuit jusqu à l'île de S'Francesco di deserto où dans une paix divine nous y faisons une petite halte.
Ensuite nous allons faire un petit tour dans Venise, au Casin ' Venier où se trouve l'Alliance Française (clic) et rencontrons deux charmantes dames qui nous rappellent que ce petit palais baroque était une salle de jeu et de plaisir. Elles nous montrent le petit judas caché dans les cabochons du marbre qui permettait à la propriétaire (oui une femme) des lieux de surveiller aussi bien les clients que l'arrivée de la police. On admire les sols en marbre aux différents dessins et les grilles où se tenaient derrière elles, les musiciens pendant les soirées.
Nous pénétrons ensuite dans le Palazzina Grassi et visitons les salons et une suite ... Un autre univers !
Le dernier dossier se passe à Murano, au chantier naval de la Serenella où l'on découvre les ateliers de fabrication des bateaux-taxis conçus entièrement à la main, ces bateaux sont de véritables bijoux flottants. La Serenella est tenue par la même famille depuis des générations et le bois règne en maître, comme l'usage du même arbre pour un bateau, afin qu'il n'y ait pas de différence de teinte.
Sources Elle Décoration et Téva Déco

mardi 27 mars 2012

Couleurs de Venise : des portes...

AngeMozziconacci©huile collection privée



... Les portes déshéritées, à l'écart des voies commerçantes, convient le regard du promeneur à prolonger des kilomètres de ville mentale.
Portes en déshérence avec leurs craquelures, leurs lézardes, leurs poignées mangées de rouille. Portes rugueuses et de guingois qui sont des âmes ridées, closes sur leur histoire. Les couleurs passées parlent de leur dénuement, les gonds délabrés de ceux qui ont vécu.
Elles ont connu bien des départs, des retours, comme en témoignent ces grandes planches disloquées avec leurs cadenas et loquets cassés, les anneaux ouverts que le temps a libérés de leurs attaches. Ce sont des carcasses laissées à leur nostalgie d'épaves ; après avoir beaucoup travaillé, elles ont mérité un juste repos...
Bernard Neau, Venise Miroir des Signes

lundi 26 mars 2012

Venise : la vie quotidienne...suite

" Chacun donne à Venise la dimension de ses propres horizons. L'âme de la Sérénissime, je l'ai trouvée dans les yeux de ses habitants, et qu'ils soient nés vénitiens ou qu'ils le soient devenus est sans importance. Être vénitien, c'est un art de vivre. Au paradis ".
Alexandrine de Mum, Venise racontée par les Vénitiens.




Venise est une histoire d'amourS.
Oui, au pluriel, car il est vrai, j'aime aussi celle de tous les jours, plus populaire,
l'envers du décor en quelque sorte, mais tellement vivante !


samedi 24 mars 2012

Venise : la vie quotidienne...suite





... Il y a encore cette atmosphère de Venise, cette leçon de vie et ce besoin de sacré qu'elle offre à qui sait les reconnaître. Car Venise est d'abord un don, une grâce... (Alain Vircondelet).

BON WEEK END !!!

vendredi 23 mars 2012

Venise : la vie quotidienne




Les premières voix de la journée, que j'écoute au petit bar du coin, en buvant
un café recouvert d'une blonde écume. " Comment ça va ? - Bah, les oeillets
ne se vendent pas trop - Oui, mais le mimosa ; comme des petits pains ! - As-tu déjà reçu
des gardénias ? Moi oui : splendides. - Et les fleurs de pêcher ? Jamais vu d'aussi belles.
Tout le monde en veut. "
C'est l'heure où les passants sont encore peu nombreux et où les gens du quartier,
seigneurs des rues, se saluent plus longuement, s'arrêtent pour échanger leurs vues sur le temps et sur le monde... (Liliana Magrini, Carnet vénitien)


jeudi 22 mars 2012

Venise vue par les peintres ...

Luigi Pastega 1858 Venise 1927
Alla Festa del Redentore (1904)
Vente aux enchères HAMPEL Munich Allemagne
estimation 20.000/23.000 €
Francesco Zanin
San Giorgio (1860)
estimation 5.000 / 6.000 €
Vente aux enchères Hampel Munich Allemagne
le 23/03/2012
©source Auction

mercredi 21 mars 2012

Promenade printanière



"On dirait qu'à chaque saison, remarque Liliana Magrini, la lumière tire de la ville, comme d'une innombrable palette, les couleurs qui lui conviennent. " (Carnet vénitien)

mardi 20 mars 2012

PRIMAVERA



... À se fier aux écrivains de Venise, il n'est finalement pour les couleurs que deux vraies saisons, le printemps et l'automne. Quand le retour des beaux jours rafraîchit et ravive les teintes mourantes de la Sérénissime. Au mois d'avril, " les pierres même reverdissent ", s'extasie George Sand. " Tu ne te doutes pas, mon ami, de ce que c'est que Venise. Elle n'avait pas quitté le deuil qu'elle endosse avec l'hiver, quand tu as vu ses vieux piliers de marbre grec, dont tu comparais la couleur et la forme à celle des ossements desséchés. À présent, le printemps a soufflé sur tout cela comme une poussière d'émeraude. Le pied de ces palais, où les huîtres se collaient dans la mousse croupie, se couvre d'une mousse vert tendre, et les gondoles coulent entre deux tapis de cette belle verdure veloutée [...]. Tous les balcons se couvrent de vases de fleurs, et les fleurs de Venise, nées dans une glaise tiède, écloses dans un air humide, ont une fraîcheur, une richesse de tissu et une langueur d'attitudes qui les font ressembler aux femmes de ce climat, dont la beauté est éclatante et éphémère comme la leur " (Lettres d'un voyageur).

lundi 19 mars 2012

Livraison chez le Remer Saverio Pastor

Tronc brut qui servira à la fabrication d'une forcola







L'atelier de Saverio Pastor
Fabrication de Rames et Sculpture de Forcole
341 Fondamenta Soranzo de la Fornace
30123 DORSODURO

Vous avez déjà eu l'occasion de rencontrer, dans ces pages, un Remer : Paolo Brandolisio ICI (clic) et (clic) où je vous parlais de ce beau métier, sculpteur de forcole.
Les Remeri sont de véritables artistes.
Mon amie Catherine avait eu l'occasion de passer au moment où un tronc était devant l'atelier de Saverio Pastor, en mai 2009.
Dernièrement Silvano (clic) nous faisait profiter de sa rencontre avec le Remer, de très belles photos.
Et si vous voulez revoir Paolo, Daniela et Luca (clic) nous offrent un superbe reportage dans son atelier lors du nouvel arrivage de troncs...

dimanche 18 mars 2012

Sur les Traces d'AnnaLivia








Ce matin, j'ai une envie irrésistible de suivre AnnaLivia qui nous offre depuis quelques jours, de très belles images de son dernier carnet de voyage.
J'en profite donc pour vous montrer quelques photos qui ne sont pas encore apparues en ces pages. La photo du gros Micio qui s'approche de moi en se léchant déjà les babines, n'est pas très réussie car je ne m'attendais pas à le voir si vite, il s'est mis carrément debout sur ses pattes arrières pour visiter mon sac ! Vous pouvez revoir toutes les photos de ces magnifiques félins
Les promenades dans ce quartier sont toujours un pur bonheur pour moi, car la lumière y est toujours très belle à n'importe quelle saison, n'importe quelle heure et le plaisir est toujours présent car on s'y retrouve souvent seul(e) !

BON DIMANCHE