Au début de mon séjour, rappelez-vous lorsque je me promenais là ou quand je me suis retournée pour regarder le danois je prenais la direction du palais Zenobio, profitant de la Biennale pour découvrir le jardin... Seulement nous étions le lundi de Pentecôte, la porte principale était close et il n'y avait pas de visites ce jour-là.
Quelques jours plus tard j'avais rendez-vous avec mes copines sur les Zattere, je me retrouve sur la fondamenta Soccorso et cette fois-ci la porte était grande ouverte !
Le palais Zenobio (nom d'une riche famille de mécènes), est une imposante construction baroque du XVIIe siècle. Le peintre paysagiste Luca Carlevaris (Udine 1665-Venise 1731), après avoir vécu à Rome, où il subit l'influence de Vanvitelli, fut l'hôte de ce palais. Il semble qu'il ait enseigné l'usage de la chambre noire à Canaletto qui le dépassa artistiquement par la suite. Le palais devint la propriété des moines arméniens mékhitaristes.
Ils fondèrent, en 1850, un collège qui accueille de nos jours une soixantaine de jeunes étudiants arméniens. En demandant la permission au gardien, vous pourrez franchir le seuil et voir le jardin qui fut un temps l'un des plus beaux de la ville. Corto Maltese venait ici retrouver son ami Tokatzian et ils discutaient des heures durant dans le bâtiment qui servait de bibliothèque, au fond du jardin. (Venise, Les itinéraires avec Corto Maltese).
Edifié par Antonio Gaspari vers 1690 pour la famille Zenobio, une riche famille patricienne d'origine grecque, le palais Zénobio est l'un des plus beaux exemples à Venise de palais baroque tardif. Construit à l'emplacement même de l'ancien palais Morosini (du XIVe siècle), le palais est surtout célèbre pour sa remarquable salle de bal, dont le Français Louis Dorigny a peint les fresques...(ceci mérite un autre billet).
Le palais possède également un agréable jardin au fond duquel trône l'ancienne bibliothèque des Zenobio, construite par Tommaso Temanza en 1777, et occupée aujourd'hui par le centre d'études et de documentation de la culture arménienne. (Venise Insolite et Secrète, Jonglez)
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En sortant du palais, jolie vue sur la fondamenta Briati et cette maison qui est occupée aujourd'hui par un département détaché de la faculté de lettres et de philosophie de l'université de Ca'Foscari. Vous pouvez apercevoir dans le jardin la colonne du Cap Sounion.
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Une colonne qui a 2500 ans. Les cinq sections de colonne (impossible de les voir d'où nous sommes) appartenaient tout simplement au temple grec de Poséidon du cap Sounion, réalisé dans les années 444-440 av. J.C, à l'extrémité sud-est de l' Attique (Grèce).
Le lion de Saint-Marc qui se dresse au sommet du chapiteau date du XIXe siècle. (pour connaître toute l'histoire :Venise Insolite et Secrète, Jonglez).
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De l'autre côté du pont, le sympathique bacaro Da Codroma où l'on retrouve les étudiants et les Vénitiens du coin.
Je file direction S'Basegio. A presto
Je rebondis chez moi...et j'attends la suite avec curiosité;
RépondreSupprimerBelle soirée
Martine de Sclos
Une bien intéressante histoire pour une Venise inattendue. Comme tu as du déambuler avec plaisir dans ce ravissant jardin!
RépondreSupprimerTrès bonne soirée.
Vedo che hai deciso di restare su Dorsoduro. Niente da dire sulle foto, sono sempre belle, ma il Bacaro di Codroma si chiamava diversamente quando ero giovane. Non mi ricordo il nome, ma sicuramente c'era "Osteria" da qualche parte.
RépondreSupprimerMerci pour le clin d'oeil Martine
RépondreSupprimera presto
Danielle
Marisol, oui il faisait très agréable, j'avais une envie folle de m'installer là avec un livre et de laisser le temps filer, mais il y a tant à voir et j'avais rendez-vous avec mes copines !
RépondreSupprimerbisous
Elio, oui j'aime beaucoup Dorsoduro, mais attendez un peu je vais retourner vers S'Crose ou S'Polo, sous peu, j'ai encore des billets à faire...
RépondreSupprimerJ'ai un livre (en italien bien sûr) qui parle de tous les Bàcari et Da Codroma y figure.
bonne soirée
Danielle
Les jardins à Venise me fascinent ! De parcourir toutes ses ruelles en se demandant ce qui se cache derrière tous ces murs où dépassent une glycine, une vigne vierge, un jasmin me déconcerte...
RépondreSupprimerBonne soirée
Que dire d'autre que des oooohhhh et des Wouaaa ! C'est une splendeur ! Ce jardin, ce palazzo...Mais c'est Dorsoduro....
RépondreSupprimerBisous
Je suis d'accord avec toi Martine, parfois j'aimerais pouvoir survoler "le poisson" pour découvrir tous ces jardins secrets...
RépondreSupprimerIl y a tellement d'endroits que nous ne verrons jamais !
Bonne journée
Allez en coeur Nath : Oooohhh ! Waouaaa !!!
RépondreSupprimerTu as raison il faut toujours s'émerveiller !
bisous
Bonjour Venetiamico
RépondreSupprimerj'aime beaucoup votre site et le parcours régulièrement anonymement
pouvez vous me répondre à une petite question : la journée du 06/09 la 5ème photo quel est le nom de ce palais ? merci à vous
Laurett
bonjour Laurett
RépondreSupprimerMerci et bienvenue.
C'est la Maison des Busetto (1855-1920), l'édifice est surtout connu pour sa colonne du Cap Sounion.
Les cinq sections de colonne appartenaient tout simplement au temple grec de Poséidon du cap Sounion (440 avant J-C) à l'extrémité sud-est de l'Attique (Grèce). La fondamenta Briati doit son nom à la présence des fours à verre de Giuseppe Briati au XVIIIe siècle. En 1736 pour la première fois après quatre siècles et demi(depuis le décret du Maggior Consiglio de 1291) Briati obtint en égard à la situation économique de la ville la permission de fabriquer des objets en verre à la manière de Bohème, au coeur de Venise, c'est-à-dire en dehors de l'île de Murano où tout nouveau concurrent était persona no grata.
Su la maison je n'ai pas de documentation malheureusement, seulement ce que je vous dis dans mon billet.
C'est vrai que l'on peut passer de nombreuses fois à côté et ne jamais faire attention à cette demeure. La vue était tellement jolie lorsque je suis sortie du Palazzo Zenobio que je ne pouvait pas manquer cela.
A très bientôt
Danielle