dimanche 3 octobre 2010

LA NUIT À VENISE

...Il poursuit vers l'Arsenal ---salue au passage le buste de Dante, les deux lions tutélaires ---, longe de hautes murailles derrière lesquelles la Sérénissime a été délaissée parmi les herbes, les plafonds effondrés, un chaos de madriers et de rebuts métalliques, la gloire vaine des rails rouillés. Il pense que le plus beau monument de cette ville est peut-être la Corderie ---une cathédrale du vide, pas assez vaste pour contenir l'âme entière de Venise...[Bernard Neau, Venise Miroir des Signes]

©Catherine Hédouin
©Catherine Hédouin

©Catherine Hédouin

...Les sens aux aguets, le parcours se ponctue de visions, d'instants rares, d'échos, de bruissements, d'apparitions ou d'effets, comme les effets au théâtre, dont la manifestation
est stimulante, instructive, surprenante par l'étrangeté ou le caractère fugace.
Venise, déserte durant sa nuit, invite à l'étrangeté.
Venise devient un ailleurs, comme notre monde intérieur est notre ailleurs...
[Loeber-Bottero, Venise la nuit : un voyage intérieur]

4 commentaires:

  1. Je n'ai jamais vu l'Arsenal de nuit, les photos de Catherine me donnent envie d'y aller !
    "Venise devient un ailleurs, comme notre monde intérieur est notre ailleurs..."
    J'aime beaucoup cette phrase, notre monde intérieur étant notre ailleurs de liberté, je crois...
    Bisous.

    RépondreSupprimer
  2. De nuit le théâtral arsenal s'enroule d'or et dans le poids du silence on entend les statues frémir.
    Merci Catherine, merci Danielle.

    RépondreSupprimer
  3. Effectivement Norma, l'atmosphère est tout à fait différente, en plus Cath était seule avec les statues, cela devait être impressionnant dans cette belle lumière orange...
    bisous

    RépondreSupprimer
  4. Marisol, je ne sais pas si c'est ce que Catherine a ressenti, mais elle a du voir surtout des ombres qui sortaient de partout...
    bisous

    RépondreSupprimer