vendredi 8 février 2013

Le long du Rielo : déshérence


[...]  Portes rugueuses et de guingois qui sont les âmes ridées, closes sur leur histoire. 
Les couleurs passées parlent de leur dénuement, les gonds délabrés de ceux qui ont vécu.[...]
Seuils crevassés, chambranles fissurés qu'éveille un trait de lumière - que signifie leur mémoire  rongée 
par la tendresse et l'exil ? Surfaces écaillées où la vie perdure dans le demi-sommeil du possible, les tavelures de la ferraille, les graffiti. Profondeurs ancestrales où le hasard et le temps ont tramé pour nos yeux des veines et des sillons infinis de rêverie... Bernard Neau, Venise Miroir des Signes









Presque seule, mais pas tout à fait, j'entrevois quelques silhouettes fantomatiques derrière le rideau brumeux, un moment je reste à contempler la porte bleue disloquée...
L'eau du Rielo offre ses tons les plus glauques, le niveau de l'eau est au plus bas, les marches lépreuses et glissantes, sont des ombres qui errent entre les deux rives.
Les Vénitiens, chez eux vivent tranquilles leur "autre temps" reliés par des passages secrets.
à suivre...

1 commentaire:

  1. Des portes qui fendent le coeur... on voudrait pouvoir réhabiliter sans les rénover trop ces demeures abandonnées, ou le semblant! Bonne soirée!

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