©Catherine Hédouin
©archives VenetiaMicio
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©Catherine Hédouin
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...Une fois franchie l'enceinte toujours interdite car toujours militaire, on reste ahuri. Le passage de la ville-labyrinthe trop pleine à la forteresse vide, est percutant. Comment croire à cette cité morte ancrée dans la cité des chimères ? Les yeux doivent s'habituer comme lorsque l'on passe des ténèbres à la clarté. Ce qui semble alors banal, redevient peu à peu stupéfiant. L'immensité même rétrécit. Le silence s'habille. Venise, un instant évanouie, ressurgit. D'abord le grand bassin. Immobile. Il tend son miroir de mercure à l'imposante grue hydraulique du XIXe siècle, pleurant des larmes de rouille sur son piédestal en marbre d'Istrie. Un pourtour d'autres vestiges festonne les reflets de l'eau. Des cathédrales aquatiques s'embourbent dans leur vase. Des épaves noircissent à contre-jour sur fond de campaniles de carte postale. Des cales sèches au toit éventré élèvent vers le ciel indifférent leurs colonnes blanches, trapues, dévorées par le lierre et les herbes folles. Un frisson romantique court d'arcades en arcs murés, de portiques en fenêtres moirées et brisées. Des ponts suspendus embrassent leur image, emprissonnant l'eau verte...[extraits d'un reportage et texte Elisabeth Vedrenne. La forteresses du Vide].
©archives VenetiaMicio 
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©Catherine Hédouin 
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©Catherine Hédouin ...Une fois franchie l'enceinte toujours interdite car toujours militaire, on reste ahuri. Le passage de la ville-labyrinthe trop pleine à la forteresse vide, est percutant. Comment croire à cette cité morte ancrée dans la cité des chimères ? Les yeux doivent s'habituer comme lorsque l'on passe des ténèbres à la clarté. Ce qui semble alors banal, redevient peu à peu stupéfiant. L'immensité même rétrécit. Le silence s'habille. Venise, un instant évanouie, ressurgit. D'abord le grand bassin. Immobile. Il tend son miroir de mercure à l'imposante grue hydraulique du XIXe siècle, pleurant des larmes de rouille sur son piédestal en marbre d'Istrie. Un pourtour d'autres vestiges festonne les reflets de l'eau. Des cathédrales aquatiques s'embourbent dans leur vase. Des épaves noircissent à contre-jour sur fond de campaniles de carte postale. Des cales sèches au toit éventré élèvent vers le ciel indifférent leurs colonnes blanches, trapues, dévorées par le lierre et les herbes folles. Un frisson romantique court d'arcades en arcs murés, de portiques en fenêtres moirées et brisées. Des ponts suspendus embrassent leur image, emprissonnant l'eau verte...[extraits d'un reportage et texte Elisabeth Vedrenne. La forteresses du Vide].
" On reste ahuri"...c'est bien vrai! c'est immensément vide . Il faut s'asseoir , prendre le temps d' imaginer cette ville dans la ville, une fourmilière...et se laisse prendre par le silence qui règne à présent en maître.
RépondreSupprimerDécidément, je vais commencer par croire ce que me dit toujours une copine...qu'il n'y a pas de hasard. J'adore ces angles...ces lignes ! Dernièrement, dans la rue, j'ai entendu parler italien derrière moi. J'ai du mal à expliquer pourquoi je me suis senti bien d'un seul coup. C'était un couple. Il m'a dépassé. A chaque fois, le courant passe. J'aime ces visages, ces regards...ces sourires...et pourtant, ici, on dit parfois que j'ai un sale caractère :) Bise
RépondreSupprimerEn période de Biennale, une embarcation permet de traverser et de visiter des bâtiments ordinairement inaccessibles, dans lesquels des oeuvres de grandes dimensions sont exposées.
RépondreSupprimerAnne
Parfaite harmonie entre tes photos et celles de Catherine, pour créer ce sentiment étrange né du vide...
RépondreSupprimerLa forteresse du vide me fait penser à "la forteresse vide" de Bruno Bettelheim, (déformation professionnelle sans doute...)
Bisous, Danielle.
Norma
Oh comme je te suis dans cette Venise inconnue!!!!!
RépondreSupprimerWhat beautiful photos~ Iam so pleased to have found your lovely site~ I am learning to speak a little french, so I can practise reading your blog. Have a lovely week-end
RépondreSupprimer~Dianne~
Le plus beau souvenir (d'ailleurs parfois je me demande si ce n'est pas un songe) c'est la traversée de l' Arsenal en vaporetto, l'impression de traverser une cathédrale, le vaporetto sans bruit et les passagers silencieux, magique !!!
RépondreSupprimerbisous
J'adore quand tu me racontes ces petits moments, Chic, ne crois-tu pas que dans une autre vie, tu étais Casonova ???
RépondreSupprimerEt pourquoi tu parles de sale caractère ? tu as simplement du caractère.
En ce qui me concerne, il n'y a plus de secret, tous les effets magiques qui se produisent pour toi, pour moi c'est tous les jours !!!
bisous et bon week-end
Anne, mes photos d'archives ont été prises lors d'une biennale, à la place des bateaux dans "Volti Acquei alle Canne", il y avait des oeuvres assez particulières, des tapis de bains et des tapis au crochet sur l'eau !!!
RépondreSupprimerJ'étais très heureuse d'avoir pu y pénétrer à nouveau mais je n'ai jamais ressenti la même atmosphère que lorsque par un jour de brouillard le vaporetto a traversé religieusement la Darsena...
Bon week-end Anne
Effectivement Norma, j'étais très heureuse d'avoir les photos de Cath pour venir compléter mes vieilles photos, le plus triste c'est que je n'ai rien se rapportant mes souvenirs anciens, je ne comprends pas pourquoi un instant si magique a échappé à l'objectif d'Ange...c'est pour cela que je dis que c'est peut-être un songe, d'ailleurs j'ai d'autres images qui semblent faire partie d'une autre vie ?
RépondreSupprimerbisous
Martine on va continuer la balade OK ?
RépondreSupprimerbisous
Dianne, Welcome in my VenetiaMicio and thank you very much for your nice message.
RépondreSupprimerI've seen your site so. Beautiful pictures, the first I know it very well because it's nearly my home and my little daughter loves "le manège de la place de l'Horloge à Avignon"...Secund you speak about Paris and that's I was born and stayed longtimes before Provence !
Have a lovely week-end so
Danielle