jeudi 15 octobre 2009

ODEURS

"Et puis il y a l'odeur. Toujours forte, toujours âcre. Excessive. Parfois puante, polluée, insupportable. Généralement bouleversante, énivrante, gênante tant elle est sensuelle. Relents de canal et de vase mais aussi bouffées de haute mer, senteurs exquises des glycines et des gardénias venues des jardins clos, invisibles derrière leurs hauts murs de brique lentement rongés par les brumes hivernales, qui exhalent des odeurs de saumure ou de mousse. Effluves musquées, étranges. Parfums mouillés, salmigondis d'exhalaisons impossibles à différencier :
même le salpêtre piquant des murs lépreux vous fait respirer la vie oubliée".
(extrait de l'introduction Vivre à Venise de Elisabeth Vedrenne dans demeures secrètes).
Après, on s'habitue à toutes ces odeurs, mais la première fois c'est énorme !!!

3 commentaires:

  1. Oui, mais elles sont cependant beaucoup moins prononcées qu'il y a quelques années, même en cas de forte chaleur.
    Anne

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  2. Certes, d'ailleurs je n'y fais plus attention depuis très longtemps...et pourtant la première fois que je suis allée à Venise, c'était en novembre et j'avais ressenti profondément toutes ces odeurs.
    Je vous remercie Anne pour tous ces commentaires et ce petit dialogue quotidien que nous entretenons maintenant

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  3. C'est amusant, je n'ai jamais rien senti à Venise de désagréable... pourtant fin aout, il fait encore très chaud. Un vrai mystère, Venezia doit se parfumer quand elle sait qu'on arrive....

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