lundi 12 octobre 2009

LA FORTERESSE DU VIDE

Si Venise, telle Vénus, naquit de l'écume et de la boue, elle cache, enfouie dans son corail et son marbre laiteux, une perle. Cette ville pétrifiée dans son mystère plus que nulle autre au monde, dissimulait en son sein une autre ville, plus secrète encore. Une citadelle interdite, imprenable, ceinturée d'eau. Derrière ses murailles roses et crénelées, on s'appliqua à forger frénétiquement pendant des siècles, la puissance et la gloire de la Serenissima. "Arsenale"... voilà le nom de la perle ayant perdu à jamais son orient.
(texte Elisabeth Vedrenne-photo John Batho)

3 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce texte. De quel livre est-il extrait?
    Anne

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  2. ces photos et ce texte proviennent d'un article d'une ancienne revue, je crois, Décoration Internationale. Un jour de cafard,Venetia vivait ses derniers jours, assise à côté de moi sur un coussin, j'ai décidé de jeter cette collection, mais avant, j'ai découpé ce qui concernait Venise...
    Ce que je peux vous dire sur Elisabeth Vedrenne qui écrit si bien, elle est l'auteur du livre Demeures secrètes de Venise.

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  3. Ce texte est somptueux.Un flot d'images fortes, des sensations faisant appel à tous nos sens. Il suffit de franchir la porte et Venise nous embarque.
    MS

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