lundi 31 décembre 2012

Poésie de l'instant sans cesse renouvelé ... à L'Atelier

" Venise se prête merveilleusement à ce besoin de vies imaginaires qui est en nous."
Henri de Régnier











Je ne pouvais pas finir l'année sans parler de mes amies Muriel et Dominique.
Alors soyons fous pour ce dernier jour et en beauté avec leurs merveilles !
En ce petit matin de novembre, dans Castello, la porte de l'Atelier était ouverte et Muriel déjà à la tâche !!!
Retrouvailles affectueuses et chaleureuses, surtout lorsque c'est une surprise, je n'avais pas annoncé ma visite...
L'Atelier semble plus grand, les deux créatrices ont changé leur petit univers, une nouvelle mise en scène qui attire le regard et qui me charme immédiatement !

Bonne et Heureuse Année à vous tous

samedi 29 décembre 2012

Vers la calle de l'Erbariol




Je n'ai pas besoin d'aller très loin pour trouver  l'atmosphère qui me convient dans la nuit vénitienne, un petit campiello où la vie est là, présente derrière les fenêtres, le linge qui sèche sur un fil...

jeudi 27 décembre 2012

La magie de la nuit


  



Quand le soir arrive, mon esprit s'échappe toujours vers cet endroit où j'ai l'habitude de vivre lorsque je suis à Venise. C'est le moment que je préfère, petit à petit les calli deviennent plus silencieuses, le temps semble se consumer plus lentement et comme à chaque fois, je succombe à son charme. Je vis au ralenti, je ne sens plus la fatigue de la journée. Venise stimule !
Passons le pont, allons au gré de nos pas, sans chercher, elle nous guidera et nous comblera à nouveau...

mercredi 26 décembre 2012

Couleurs vénitiennes

Traces des anciennes  maisons des ouvriers de l'Arsenal

Les ouvriers de l'Arsenal, surnommés arsenalotti, constituaient une sorte d'élite de l'artisanat : charpentiers, radoubeurs, scieurs, manoeuvres et apprentis travaillaient en équipe, fiers de servir la puissance navale de la République Sérénissime. Ils formaient la garde d'honneur pour l'élection du doge, ramaient à bord du Bucentaure lors des cérémonies officielles et avaient également le devoir d'intervenir en cas d'incendie. Ils habitaient dans des logements gratuits ou à loyer modéré, près du mur d'enceinte de l'Arsenal.
À San Martino, le long du Rio delle Gorne, sur la Fondamenta dei Penini ( dont le nom dérive d'une boutique où l'on vendait des pieds bouillis d'agneau, dits penini ), aux numéros 2446 et 2445, on remarque deux inscriptions... (Venise Insolite et Secrète, Jonglez p.306)

rio de l'Arsenal
Belle enfilade de volets 




lorsque le rio de l'Arsenal rencontre le rio delle Gorne, 
Façades des maisons des ouvriers de l'Arsenal où l'on peut voir les traces des inscriptions,
avec l'ancienne numérotation, qui indiquent les logements d'un maître maçon (capomastro)
des scieries de l'Arsenal et d'un responable des radoubeurs (calafati).



Le brouillard se dissipe un peu ... C'est toujours avec plaisir que je me retrouve en ce lieu, j'aime cette multitude de tons et même si je me répète toujours, je ne peux résister à refaire quelques images, la lumière y est toujours si belle !

lundi 24 décembre 2012

Ho ! Ho ! Ho ! Joyeux Noël



À toutes, à tous, je souhaite un très bon Noël, des moments doux et chaleureux, de la joie et plein de bonheur auprès des êtres qui vous sont chers. Amusez-vous, soyons fous !!!

dimanche 23 décembre 2012

La petite robe noire


Balades à perte de temps...
Un soir où on a envie de traîner et surtout de s'en mettre plein les yeux,
la nuit est si belle !
Bonne soirée


vendredi 21 décembre 2012

Le Spectacle (suite et fin)


Il Mondo Nuovo Gian Domenco Tiepolo

détails

...

Elle portait une robe toute simple faite par sa mère dans la même toile d'un bleu gris délavé que l'habit de son frère. Elle était plus grande que lui mais pas assez pour dépasser l'amas de têtes devant elle. Elle prit beaucoup de plaisir à voir tout de plus haut. Elle admira la perruque duveteuse, gonflée comme deux seins d'un blanc étincelant d'un seigneur à la veste rayée d'orange et de noir, elle s'attendrit devant le bébé, tendrement porté par sa nourrice au petit bonnet amidonné. Sa mère avait perdu son dernier, il y avait peu de mois, et elle aussi s'était fait embaucher comme nourrice, cela lui avait adouci sa peine et amélioré le quotidien de toute la famille. Le polichinelle tordu qui se dissimulait derrière les satins fluides d'une dame, la transperça du regard sous la grimace de son masque, elle n'aima pas cela du tout. Elle descendit à son tour et, sans un mot, décida de ramener sur le champ le tabouret là où elle l'avait pris. Un homme aux cheveux dénoués et à l'élégance discrète glissa son lorgnon dans la poche de son gilet et lui fit signe.

- Fillette j'ai besoin de ton tabouret !

- Mais il n'est pas à moi !

- Tant pis, la chose est entendue, allez donne le moi et file !

Clarissa lui tendit l'objet et recula sous le regard clairvoyant et amusé de l'inconnu dont le cou disparaissait sous le raffinement souple d'un noeud clair. Le bébé s'étant mis à pleurer ses cris répétés provoquèrent une vague de mécontentement qui se répercuta en chaîne le long de la foule et, après des échanges vifs, aboutit au départ de certains et à une recomposition des emplacements. Clarissa en profita pour se glisser aux premières loges avec son frère. Elle oublia l'inconnu qui, le calme revenu, prit quelque distance, monta à son tour sur le tabouret, sortit un petit calepin et se mit à dessiner avec des gestes précis et rapides la saynète qui se déroulait sous ses yeux. Il esquissa avec précision les gestes et les postures de chacun : la raideur de cette grande femme en ocre et jaune, le geste ample de cet aristocrate à perruque et à veste verte qui faisait des moulinets avec son tricorne, l'allure empruntée de cette brave petite femme ronde, toute vêtue de bleu sale, le chignon à moitié défait dont le grand panier l'attendait à ses pieds. Il s'amusa à inscrire dans les creux le regard noir d'un masque loup ou celui blanc d'un Bauta. Il n'oublia pas d'y glisser la silhouette aux traits ironiques et pénétrants de son père. Il avait toujours apprécié son jugement si clairvoyant sur ses contemporains dont il pouvait se détacher pour peindre des scènes d'une grande délicatesse, associée à une virtuosité de coloriste et des choix de compositions innovants. Cette Venise qu'il adulait était à un tournant de son histoire. Elle était à son apogée dans l'art de ses peintres et de ses musiciens mais elle avait perdu ses commerçants audacieux et entreprenants, ses richesses se lézardaient comme ses palais, une page économique et politique se tournait faisant chavirer le monde qu'il connaissait.  Alors, avec rage, il continuait à faire la seule chose qu'il savait faire, dessiner et peindre pour immortaliser ces êtres et cet univers qu'il chérissait tant. Il n'était plus question d'un paradis préservé comme celui laissé par son père Giambattista sur tant de plafonds de somptueuses demeures, mais d'un monde prêt à basculer, et son oeil était aussi acide envers les grands que tendre envers les petits. Il dessina jusqu'à ce que la foule enfin rassasiée se disloque peu à peu, il dessina jusqu'à ce que le baladin à son tour, la voix éraillée, descende de son promontoire et s'approche, remonte sur son tabouret derrière lui et jette un regard par-dessus son épaule. Ils restèrent ainsi un moment, l'un dessinant, l'autre admirant. Le peintre sortit enfin de sa transe et se retourna, une larme avait tracé une longue traînée sur le visage du baladin. Leurs yeux se croisèrent longuement. Le baladin leva un doigt, descendit de son tabouret, partit derrière la palissade et revint avec une bassine. Le peintre épuisé et seul s'assit sur son tabouret. Le baladin plongea sa baguette dans la bassine et souffla, alors une matière translucide et fragile sortit délicatement de la badine comme d'une chrysalide. Cet être fantastique et ondulant gonfla progressivement sous les yeux ébahis de Giandominico Tiepolo avant de s'envoler, telle une bulle molle capturant dans son avancée légère une myriade de couleurs insaisissables. Des mains applaudirent à tout rompre : Clarissa et Gabrio sortirent de derrière la petite maison. " C'est encore plus beau que la lanterne magique ! déclarèrent-ils en choeur !". Une autre bulle plus impressionnante que la précédente sortit de la baguette enchantée et les enfants tentèrent de s'en saisir mais les mains de Gabrio se refermèrent sur des éclats minuscules de gouttelettes de lumière en lieu et place de la merveilleuse sphère.

Je suis comme pétrifiée par cette scène magique et je passe d'un détail à l'autre pour tenter de les graver dans ma mémoire. La délicatesse des couleurs, la vivacité des postures, la variété des vêtements, la grâce de la composition, l'originalité du point de vue, l'intensité de la fascination de cette foule, le mystère relatif à l'objet de leur attraction, le rôle énigmatique de l'homme au tabouret, tout m'enchante et me fascine.

Au dehors une sirène retentit, l'acqua-alta menace la ville, je sors de ma rêverie et quitte à regret la Ca'Rezzonico. L'eau se glisse sournoisement dans Venise à grandes lampées.

Sur la lagune un vol bas de goélands tourne inlassablement avant que, les uns après les autres, ils plongent dans l'eau noire, faisant jaillir de grandes gerbes cristallines. Ils repartent à grands coups d'ailes dans le lointain laissant le silence se poser, goutte à goutte, sur Venise.

Marie-Sol Montes Soler



Giambattista Tiepolo et son fils Giandominico

jeudi 20 décembre 2012

Le Spectacle (suite)

©Cleia

...  Les enfants tentèrent de se faufiler ailleurs, mais partout aristocrates à belles perruques blanches, gens du peuple en bonnets ou cheveux, paysans à larges chapeaux, ou masques de carnaval, hommes, femmes ou enfants tous s'agglutinaient autour d'une maisonnette surmontée d'une tourelle à fenêtres rondes. Ils s'approchèrent du baladin agile et fin, habillé de noir et coiffé d'un tricorne qui, perché sur un tabouret, agitait une longue badine noire par-dessus la foule, en hurlant :

" Venez à nous belles dames et beaux messieurs, venez nombreux admirer des merveilles venues de l'autre bout des océans ! Vous n'en avez jamais vus de pareilles et jamais plus vous n'en verrez de si belles, accourez ! Vous en repartirez éblouis."

- Que fait-il Clarissa, je ne vois rien au bout de sa baguette ?

- Je n'en sais rien, il faudrait s'approcher pour comprendre ce qui se passe, essayons encore.

Ils firent une nouvelle tentative auprès de deux autres femmes, emmaillotées, tête comprise, dans leurs grands châles assortis à leurs jupes tandis qu'elles se penchaient goulûment en avant. Elles les en empêchèrent de toute la largeur de leurs larges assises drapées dans de lourds plis de coton. Gabrio observa leurs chevilles moulées dans des bas clairs et la finesse de leurs escarpins aux couleurs vives et aux boucles argentées. Tout contre, ce fut un homme aux mollets musclés dans ses bas blancs, la taille bien prise dans une courte veste rouge, aux épaulettes dorées, dont le large dos balayé par une longiligne queue de cheval brune, leur fit un rempart obstruant toute visibilité. Il semblait très accaparé par trois jeunes messieurs dont il tenait le plus jeune soulevé contre sa hanche gauche, pour le rapprocher de l'objet de toutes les convoitises, tandis qu'il semblait s'adresser aux deux autres. Un blond aux cheveux courts nous tournait le dos mais le brun, guère plus âgé que moi, nous jeta un regard plein de dédain. Je remarquai tout de suite sa tenue d'un blanc pur rehaussée d'une large ceinture de soie bleue. Je me tournai d'un air décidé vers Gabrio et le tirai en arrière.

- Nous n'y arriverons pas comme cela, viens faisons comme le baladin, montons sur un tabouret.

- Superbe ton idée, mais tu le trouves où ton tabouret ?

- Viens, je sais où il le cache.

- Qui ? Qui cache quoi ?

- Chut, sous discret, voyons ! Hier, j'ai vu les baladins préparer leur tour derrière la palissade.

- Je suis sûre que nous allons y trouver ce que nous voulons. Ils disparurent derrière les larges planches sombres, jointées sans soin, tandis que la foule jacassait et ondulait comme happée en avant par quelque magie puissante. Lorsqu'ils revinrent, leurs yeux ronds ne laissaient rien présager de bon, mais Clarissa tenait bien en main un tabouret.

- Je t'avais dit de ne rien toucher, Gabrio mais tu n'en fais jamais qu'à ta tête. Te voilà beau avec cette main toute collante, s'ils se rendaient compte que nous sommes allés fouiller dans leurs affaires, Dieu seul sait ce qu'ils pourraient nous faire !

- Je te rappelle que c'était ton idée d'aller leur emprunter ce tabouret ! Et d'ailleurs s'ils voient que tu l'as pris ce sera pire que d'avoir trempé ma main dans cette mixture blanchâtre.

- Le tabouret nous le rendrons très vite, ne parle plus et tiens, monte dessus et dis-moi ce que tu vois.

Le jeune garçon, vêtu de longues chausses et d'une simple chemise taillées dans une même grossière toile bleue, se percha sur son frêle piédestal de bois mais bien qu'il se fut hissé sur la pointe des pieds, il ne put distinguer ce qui émerveillait tant les badauds entassés devant lui. Il aperçut par contre le long filet bleu de la mer et, tendue sur le ciel d'un azur léger, la petite maison autour de laquelle tous se prosternaient. Elle était surmontée de deux étendards, un orange et un jaune qui se déroulaient dans la brise. Il leva les yeux et suivit le vol d'un goéland qui s'éloignait, un poisson brillait dans son bec puissant. Il tourna la tête vers la gauche alerté par les jappements d'un chien. Un lévrier doré, aux pattes élancées essayait d'attirer l'attention de son maître, un gentilhomme drapé dans un ample manteau rouge sang, sur des culottes courtes de satin du même rouge et des bas de fine soie blanche. Il tenait son large tricorne d'une main sur laquelle s'épanchaient  les volants délicats de sa chemise. Son étrange coiffure en ailes de corbeau lui donnait une allure inquiétante. Gabrio, surpris par le frôlement de la main de sa soeur, faillit tomber. Il descendit de mauvais gré et elle prit sa place.

.... à suivre

Marie-Sol Montes Soler

mardi 18 décembre 2012

Le spectacle



Je suis là-haut, tout en haut, et je m'emplis de la lumière transparente de ce matin du temps des oeufs. Je me suis posé sur un courant dense et je me laisse porter, toutes plumes déployées. Je laisse les vagues d'air ébouriffer mon duvet. Des éclats argentés traversent l'huile mouvante de la lagune, leurs effluves iodées montent en filets évanescents, je descends en piqué, mon cri découpe l'espace qui me porte, les pointes des églises et du campanile écorchent le ciel et grandissent à vue d'oeil.




Une pluie battante nous a ouvert les portes du Musée. Finies les flâneries dans cette ville théâtrale où la lumière s'infiltre entre tous les murs, au rythme lent et miroitant des fils arachnéens de ses canaux. Je vais de rencontre en rencontre dans ce temple du passé dont les murs tendus de merveilles m'éclaboussent de leur beauté. Ma tête s'emplit de couleurs qui me remplissent comme une amphore avide. Au deuxième étage, après un petit passage, je suis happée par une fresque époustouflante qu s'étale sur toute la longueur du mur face à moi. Je ne suis pas le seul visiteur mais je ne vois plus personne, je n'entends plus rien. Une foule dense et colorée se tient là, des hommes, des femmes, des enfants figés en pleine action par une belle journée des dernières années du dix-huitième siècle. Ils me tournent le dos, absorbés par une attraction que leur masse me dissimule. Un homme vêtu de sombre, hissé sur un tabouret derrière tout le monde, dresse au-dessus des têtes une longue baguette, tel le preneur de sons, anachronique d'un film actuel.

- Dépêche-toi Gabrio, ils ont du commencer, je crois que je les entends d'ici !

- Attends-moi Clarissa, maman a insisté pour que je prenne mon bonnet et je ne le trouvais plus.

- Si tu rangeais tes affaires comme il faut, je n'aurai pas à t'attendre sans arrêt.

- Tu es injuste, je suis déjà assez brimé avec ma coupe à zéro, n'en rajoute pas.

- Je te rappelle que moi, maman ne m'a pas rasé la tête, fille oblige, mais elle me l'a ficelée toute la nuit dans un bonnet, après m'avoir enduit les cheveux d'une affreuse poudre. Je peux t'assurer que c'était horrible, cela m'a démangé si fort que je n'arrivais pas à m'endormir. Et je ne te parle même pas du démêlage de ce matin.

- Parce que tu appelles ça des cheveux démêlés, tu as l'air d'un épouvantail.

- Et toi tu as une tête d'oeuf.

- Attends que je t'attrape !

Après une courte course-poursuite, ils se rejoignirent sur un petit pont, prêts à en découdre, lorsque Clarissa, se penchant sur le canal, éclata de rire.

- Finalement, tu as raison, j'ai l'air d'un épouvantail !

- Et moi d'un oeuf ! Ils furent secoués d'un fou rire irrépressible.

- Ecoute les s'exclamer, pressons-nous !

Les deux enfants, main dans la main, se mirent à courir vers le môle où une foule nombreuse se pressait déjà.  Ils formaient un mur coloré et mouvant leur barrant toute vue sur la lagune. Ils virent d'abord deux dames qui venaient d'interrompre leur  échange pour regarder intensément le spectacle qui commençait. La première nous tournant le dos, retroussait la traîne de sa soyeuse robe orange et dressait haute et droite sa tête ornée d'un chapeau noir au long fuselé, où s'accrochaient des plumes d'autruche grises, et d'où coulaient, comme une longue chevelure, des drapés de dentelles ; l'autre, dans la main gantée de laquelle un somptueux éventail  venait de se figer, nous offrait son profil, souligné par les volants délicats d'une charlotte bouffante tandis que dans son autre main pendait un sac rebondi. Je regardai avec envie leurs atours et entraînai mon frère un peu plus loin, on ne dérangeait pas ces gens là !

... à suivre ....
par Marie-Sol Montes Soler.

lundi 17 décembre 2012

Autour de S'Martino






En traversant le Ponte Erizzo la brume se fait plus légère et les alentours du Campo S'Martino et du rio de la Ca' di Dio se laissent découvrir plus nettement. La jolie grille au fond de la Calle del Piovan attire le regard, je m'approche, le linge pend depuis les hauteurs et cache la vue .... continuons notre promenade plus loin, tout s'éclaircit, peut-être sortirons nous de cet épais brouillard ?

samedi 15 décembre 2012

vendredi 14 décembre 2012

Quand Venise sort son grand jeu ...



 





Depuis ce matin Venise sort son grand jeu, par moments le brouillard est très dense et je me heurte à un mur opaque comme si tout le décor s'était effacé !
À d'autres il passe comme un voile, adoucit les couleurs et laisse apparaître quelques formes fantomatiques.
L'énorme jeu de quilles du campo de Confraterrnita donne des envies de parties de cache-cache !
Décidément ce lieu est toujours inspirant, toujours le même mais tellement différent à chaque visite, sous la pluie, jonché de feuilles mortes, accompagné par la nebbia, le jour, la nuit,  ou par un rayon de soleil, qu'importe je ne m'en lasse pas ...

*****

Je viens de voir sur Arte Venise aux couleurs de l'été, cela réchauffe un peu par cette journée sombre, pluvieuse et frisquette d'aujourd'hui :


mercredi 12 décembre 2012

Bella Notte




Premières photos, première soirée, qu'il est doux de flâner à nouveau dans Venise, six mois se sont écoulés,
j'ai l'index qui commence à me chatouiller, c'est parti  !
Je me suis promenée toute l'après-midi, l'appareil dans la poche, un peu inquiète à l'idée de ne pas retrouver cette complicité que j'ai toujours eue avec elle.
J'attends, puis le déclic se fait à la tombée de la nuit, elle s'offre lumineuse et dorée ...

lundi 10 décembre 2012

Campiello de la Chiesa et rio S'Francesco

" Cet apaisement que provoque Venise, tous les poètes et les artistes l'ont éprouvé et recherché comme une consolation ultime... " Alain Vircondelet





Retour sur ce matin brumeux, il est encore tôt, quelques silhouettes furtives se laissent découvrir dans la brume et s'échappent derrière les colonnes pour s'enfoncer un peu plus loin vers une  porte sur un ailleurs, sur une autre Venise...