Venise est sans aucun doute le seul endroit du monde
où l'on puisse indéfiniment renouveler ses désirs.
Jean Giono
Abandonnons un peu la fraîcheur des calli et des corti pour rejoindre le rio dei Carmini, car je veux aller
faire un petit tour du côté du Rio del Tintor.
Je ne me lasse jamais de faire quelques images aux abords du bacaro Codroma où les balcons sont toujours joyeusement fleuris !
Je me dirige vers la fondamenta Rossa et le rio Briati, je découvre cette construction qui ne fait pas très vénitienne. J'ai beau cherché, je ne trouve absolument rien. Juste après, à l'angle avec le rio del Tentor se trouve l'hospice communal (asilo ex Biancotto), le bâtiment fait face à la fondamenta dei Cereri * lorsque le ponte Rosso est traversé. L'architecture semble identique...
Je vais donc parler de l'origine du Rio dei Tentori, en vénitien rio del Tentor (des teinturiers).
Le mot tentor renvoie aux célèbres teinturiers vénitiens, réputés pour leur couleur rouge écarlate et carmin.
Les teinturiers travaillaient la soie, la toile et la futaine. Divers teinturiers furent établis ici au XVIIe siècle.
La corporation des teinturiers sous le patronat de Saint-Onuphre fut instaurée en 1242. Leur lieu de dévotion se trouve aux Servi à l'autel de San Nicolò.
Ils s'engageaient à teindre les tissus selon les règles. L'art atteignit un développement considérable en ville, en soutien indispensable pour l'industrie de la soie et de la laine, à son tour en grande expansion à partir du XVe siècle, surtout après l'arrivée à Venise des tisseurs de soie de guelfes et gibelins, fuyant Lucques, qui s'installèrent dans les quartiers de San Canciano, Santi Apostoli et San Giovanni Grisostomo. Les teintureries
étaient dénommées selon l'emploi : en grandes pièces : da seda, da grana e cremese (rouge), da guado (jaune) ou da indaco (bleu et noir), en fines pièces : della piccola tinta o da picigaroli, da lane (laine), da tele 'lin, coton et chanvre).
La statistique de 1773 rapportait 39 capimaestri, 17 garçons, 79 ouvriers et 37 teintureries.
(source wikipedia.org)
* Cereri, vénitien, ceux qui travaillent la cire, en font commerce, fabriquent des chandelles.
c'est très intéressant de connaitre le nom et l'origine des lieux
RépondreSupprimerbisous Danielle
Ces maisons colorées avec leurs balcons fleuris et leurs terrasses échevelées sont très pimpantes elles cachent bien leur passé d'odeurs puissantes immanquablement associées au travail des teinturiers dont tu nous a si bien conté l'histoire.
RépondreSupprimerBisous
Je dirai : Venise est le seul endroit ou le désir de revenir se renouvelle indéfiniment ...
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe découvre ce blog, qui est magnifique.
J'ai toujours aimé Venise, et y suis allée de nombreuses fois, mais essentiellement l'hiver... Ces photos sont splendides et me rappellent de bons moments. Merci. J'ai toujours aimé l'Italie, mais Venise a quand même un je-ne-sais-quoi de magique !
Amoureuse des chats ??? Super, à Venise ils ne doivent pas manquer !
J'avais un jour fait un article sur la chatte Nini, les chats Soriano, et l'association Dingo. Tu dois connaître ? (http://chatsetchiensdubled.over-blog.com/article-les-chats-celebres-2-nini-102213738.html)
Je reviendrai avec plaisir pour une petite visite...
Amicalement
Je viens de poster un commentaire qui est parti sans que je n'ai eu à m'identifier ???? bizarre ! Je n'aime pas l'anonymat, donc, c'était : Annie
RépondreSupprimerOn peut dire que tu connais La Venise Secrète
RépondreSupprimerSur le coup j'ai cru que c'était Murano ou Burano
Bien à toi et douceurs aux félinous
Rose
Oui, j'aime bien savoir aussi.
RépondreSupprimerJe vais faire toujours un tour sur le site de Jean Soret qui donne les origine de la toponymie ...
Bises Laurence
Marisol, il n'en reste que le nom sans doute lointain. Et puis il y a des jardins tout autour avant d'atteindre le rio des teinturiers !
RépondreSupprimerbisous
Gine, il suffit parfois que d'une image et le désir revient immédiatement...
RépondreSupprimerAnnie, bienvenue et merci.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'hiver et l'automne à Venise. Je suis contente que tu trouves ici de bons souvenirs.
C'est vrai elle a ce petit + et l'on tombe amoureux(se) à tout jamais.
J'ai toujours fait de belles rencontres avec les chats et si tu as l'occasion de jeter un coup ici tu en verras quelques-uns. Je suis allée faire un tour pour lire ton article où tu parlais des soriani et tu nous en présentes deux beaux spécimen Marco et Polo que j'ai vu chez Claudio...
à bientôt
Danielle
Rose, cela aurait pu être un petit coin de Murano, mais il n'a pas de rii, seulement des canalli; quand à Burano les maisons ne sont pas assez colorées. Les petits coins tranquilles on les trouve dans Venise
RépondreSupprimerbisous