" ...Un arc-en-ciel destiné à ouvrir tout de suite les portes du paradis *, où l'on vient admirer, sculptés dans un marbre blanc comme le sel, des petits dieux marins et des sirènes écailleuses **... "
* Henri de Régnier, Esquisses vénitiennes, 1906
** François de Crécy, Venise, 2001
Premier matin, première image : juste quelques marches à gravir et voici la première lumière rose qui jaillit
depuis le petit pont qui donne sur la merveilleuse chiesa Santa Maria dei Miracoli, l'église des Miracles, oeuvre de Pietro Lombardo, le palais Dario est de lui aussi.
J'ai lu ce passage dans Le piéton de Venise de Marc Alyn, il lui semble évident que Marcel Proust songeait aux Miracoli lorsqu'il écrivait dans La Fugitive : " Parfois apparaissait un monument plus beau qui se trouvait là comme une surprise dans une boîte que nous viendrions d'ouvrir, un petit temple d'ivoire un peu dépaysé parmi ces choses usuelles au milieu desquelles il traînait." Marc Alyn parle de coffret de Santal et il dit que Dieu s'y cache pour s'endormir comme un chat !
Après avoir profité quelques longues minutes à ce pur bonheur " L'air vénitien, cet air qui a le goût du bonheur..." [ Henri de Régnier ], j'ai longé l'église et je me suis trouvée devant cette demeure où un petit panier était descendu, peut-être attendait-il lui aussi ses croissants chauds pour être remonté !
Henri de Régnier a de bien jolis mots pour parler de Venise et comme il est plaisant de te suivre au rythme des canaux en songeant à cette exquise église Di Miracoli, et quelle jolie surprise que ce panier suspendu en attente de notre imagination.
RépondreSupprimerBisous.
J'ai connu un chat qui se faisait ainsi rapatrier au salon ... J'aime cette ingéniosité toute simple, si pratique! Magnifiques premières photos d'un endroit que j'aime particulièrement. Merci!
RépondreSupprimerMarisol, si c'était mon panier, et bien ce serait dans l'attente de mon petit croissant mais certainement pas mon cappucino ! Alors vois-tu je préfère faire ma petite balade matinale mais s'il faut attendre un peu...
RépondreSupprimerbisous
Gine, j'aurais bien aimé voir le chat dans son ascenseur !
RépondreSupprimerPrès du campo S.Cassiano où je reste d'habitude, il y a aussi un panier qui attend toujours, mais c'est pour remonter les courses, la ruelle est très étroite et la maison semble très haute, je ne préfère pas penser aux escaliers...