Giovanni Bellini et Tintoret
Il est à Venise de nombreux lieux où l’on peut admirer les œuvres de Bellini mais certains me semblent plus inspirés que d’autres, encore plus témoins de la grâce éthérée de ses Vierges. L’une d’entre elles est à découvrir dans la chapelle de San Francesco de
Certes l’art vaut pour lui-même, mais sa destination première était d’ouvrir l’âme à l’horizon de Dieu. Venise et Bellini nous le rappellent. Même atmosphère de recueillement mystique et ésthétique dans l’église de San Zaccaria et dans la basilique des Frari. Dans la première est exposée le retable de San Zaccaria et
Il reste toutefois impossible de quitter le campo sans passer par la scuola grande de San Rocco pour éprouver le choc esthétique d’une rencontre avec Le Tintoret. Plafonds, murs en sont recouverts dont la fameuse Crucifixion et Annonciation, univers très inspiré que celui de peintre mais complètement opposé au précédent, traité avec plus de violence et d’humanité. Tintoret révèle le Saint sans nier l’homme, bien plus en vous jetant au visage l’image transfigurée de son humanité imparfaite et pécheresse. Comme si l’artiste se servait de l’odieux et du défaillant pour signifier sa Grandeur au milieu des vacarmes, des larmes et des doutes, de la barbarie et des guerres Dieu est et agit en et grâce à l’homme. L’œuvre du Tintoret à San Rocco témoigne de cette ambivalence et de ce jeu des paradoxes. La rencontre esthétique ne s’opère pas comme avec Bellini par le Saint, mais par le saint, la soif d’absolu qui vit en l’homme. Dans ce lieu notre humanité duelle ange et démon est dévoilée, dépouillée des oripeaux du socialement correct. Comment pourrait-il en être autrement dans cette ville qui fait tomber les masques !...
La fondation Querini –Stampalia,bibliothèque-musée sur le campo Santa Maria Formosa,présente des scènes de la vie quotidienne vénitienne au XVIII. Parcours très instructif sur les us et coutumes de l’époque,à travers les tableaux de Pietro Longhi et Gabriel Bella,qui conduira à la présentation au temple,de Bellini,une seule toile mais une grande rencontre,plus encore une ascèse que cette Vierge tendant l’ Enfant emmailloté dans un silence blanc et pur sous le regard fixe et ému des hommes alentour.
Et tant d’autres encore au musée Correr,
Une autre balade, celle-ci toute proche de L'Atelier...
Scuola de San Giorgio degli Schiavoni
Le triomphe de Vittore Carpaccio, l’un des rares lieux à Venise où la décoration n’a pas évolué depuis cinq siècles. De 1502 à 1507, Carpaccio réalise une succession de neuf toiles racontant la vie de trois saints : Georges, Jérôme et Tryphon l’enfant. Le triomphe du jeune et beau chevalier blond, Georges libérant sa princesse d’un vilain dragon ou tous nos rêves d’enfant en une seule et même image. Elle, les mains jointes, prie pour sa libération et pour la survie de son courageux et séduisant prétendant, lui, sur son fier destrier, lance au poing, ne connaît pas la peur, et l’autre, la bête au corps de lion ailé transpercé par la force du juste au beau milieu d’un champ de cadavres amputés et de têtes de mort, au loin, le château, le calme, le bleu de l’eau et du ciel. L’impact de l’œuvre anthologique est tout autant esthétique que psychanalitique. La contempler comble l’imagination, la sensibilité et l’intelligence. Là encore, c’est la victoire du Bien puisque l’interprétation pourrait être que l’homme mû par la main de Dieu et la foi a toujours raison des forces du mal. Il tue son démon intérieur, vainc l’adversité et libère l’humanité pour que règne l’amour, la vie et la paix. MurielBalensi
Que voilà un joli métier et une belle caverne d'Ali Baba !
RépondreSupprimerBon dimanche Danielle, bisous
Une interprétation des œuvres picturales de Venise pleine d'intensité et des photos très hautes en couleurs pour des créations raffinées, encore un très beau billet.
RépondreSupprimerBisous.
Encore un endroit à découvrir...
RépondreSupprimerA quand Venise ?
Bisous, Dany et très bon dimanche !
Norma
Merci à Muriel pour ce partage, sa passion, sa poésie et son talent.On vuodraitb al rejoindre tout de suite dans ces eglises. On a envie de voir ces oeuvres religieuses dont elle parle. Je voudrais vraiment visiter son atelier, ce temple magique de créativité et haut en couleurs, je comprends que tu apprecies sa compagnie, même à distance, on n'a pas envie de partir...
RépondreSupprimerBisous Danielle et bon dimanche
PS : Lorsque j'irai à Venise, (le voyage est prévu, je ne sais encore quand) je file à l'atelier de Muriel et je lui achète plusieurs pendentifs ! C'est vraiment trop beau !
RépondreSupprimerTilia, je suis d'accord avec toi, un lieu où la magie opère entre la transparence et l'éclat des perles de Muriel et ensuite le raffinement des étoffes dans les créations de Dominique...
RépondreSupprimerBisous
Marisol, merci aux deux créatrices et à l'univers de l'Atelier... C'est elles qui ont du talent !
RépondreSupprimerbisous
Norma, un endroit où tu dois aller, deux belles personnes à rencontrer !
RépondreSupprimerVenise pour bientôt, sans aucun
doute ! J'y pense déjà !!!
bisous
Nath, quel plaisir de lire ton enthousiasme... Effectivement je sais que tu aimerais partager tout cela, alors je te le souhaite vraiment pour tout bientôt !
RépondreSupprimerBisous
PS, Nath, chaque jour apporte une nouveauté, tu auras ta perle à toi selon tes couleurs préférées et selon comment Muriel travaille à ce moment là, le feu, le verre et la magie de Venise !
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