Le chemin labyrinthique n'est qu'un effet du miroir et de l'eau - il enseigne l'écart entre soi et le monde, comme entre soi et soi, renvoyant à un canal, à un coin de ciel. Que déchiffrer des signes parmi cette jubilation chatoyante de pierres, de briques, de canaux ? Que lire sur cette interminable fugue de murs : l'empreinte du périssable, de l'éternel ? Les traces d'une beauté ruinée, ou celles de la métamorphe joyeuse des matières ? Ces choses amies sont l'oeuvre d'autres destins et leurs indices nous donnent une plus tangible perception du réel...
Bernard Neau, Venise, Miroir des Signes.
Mes pas m'entraînent vers un lieu où je me rends de temps en temps pour justement voir Il colore del tempo.
Cette porte à la couleur du passé, qui avait retenu mon regard, un dimanche lointain de novembre*.
Déjà abandonnée, de plus en plus ridée, disloquée, rafistolée, mais toujours close sur son histoire, elle continue de m'attirer vers elle.
Je la trouve tellement plus belle dans sa décrépitude, sublime dans sa disgrâce !
Elle mérite que je reste un peu avec elle, à la contempler encore et encore, je descends les quelques marches avec précaution car elles sont recouvertes de mousse glissante, pour m'approcher de l'eau afin que son reflet
se prolonge dans le miroir à sa couleur.
BON DIMANCHE À VOUS
*1980 - un tableau a été peint par Ange Mozziconacci à cette époque
C'est drôle car lors de mon dernier séjour je suis moi aussi allée comme les aristocrates à l'arrière de la Fenice j'y ai passé un grand moment et c'était le dimanche!
RépondreSupprimerIl le semble que j'avais moins de lumière c'était un peu plus tôt
Je t'embrasse
Bon dimanche
j aime beaucoup se coter delabrer de venise,sa lui fait son charme aussi..bonne semaine..
RépondreSupprimerFrançoise, oui effectivement je me trouvais là vers midi, puisque avant je faisais la visite du musée Fortuny. J'y suis restée un bon moment aussi, il y avait des rafales de vent, il faisait de plus en plus froid. Mais passée le pont Maria Callas, j'ai regardé un peu le ballet des gondoles qui passent par là avec des flopées de touristes...
RépondreSupprimerje t'embrasse
Stephanie, comme toi j'aime ce visage de Venise, je lui trouve un charme immense et la lumière du ciel donne une si belle couleur à l'eau des rii.
RépondreSupprimerCouleurs incomparables... C'est beau.
RépondreSupprimerEncore une très belle série de photos Danielle! Je vais chercher cette belle porte en mai, elle me plaît : )
RépondreSupprimerBonne semaine,
Bises