Couvent de San Francesco della Vigna

Tourné vers la lagune nord, dans un recoin silencieux de Castello, le couvent San Francesco della Vigna (XIVe siècle) doit son nom à la vigne qui, en 1253, fut offerte aux franciscains par Marco Ziani, comte d'Arbe et fils du doge Pietro. Cette vigne historique était à l'époque la plus étendue de Venise, et fut la première à donner du raisin... ( extrait de jardins secrets de Venise )

Entourée par une série d'arcades, la statue de Saint-François d'Assise 

évoque le voeu de pauvreté et l'amour pour les créatures.

À côté de la statue, symboles de paix et liens entre le ciel et la terre, les deux cyprès - ils étaient quatre à l'origine - rappellent le bois de la croix.

Un étroit passage conduit vers un cloître dallé.
Les lourdes transformations de l'époque napoléonienne ont épargné le puits central,
dans lequel les moines puisaient l'eau de pluie, recueillie et épurée dans la citerne située au-dessous.

le grand cloître construit au XVe siècle
les pierres tombales de nobles vénitiens et de personnages illustres.

En arrivant sur le Campo San Francesco de la Vigna, je décide d'aller faire un petit tour dans le Convento Frati car j'aperçois au loin sur le Campo de la Confraternita (lieu familier du commissaire Brunetti) un rassemblement de Vénitiens, petits et grands.
Peut-être une petite fête de fin d'année scolaire, ce qui  me semble tout à fait logique, ce quartier étant très vivant.
Il règne dans les deux cloîtres, une atmosphère paisible, je suis dans l'attente d'un chant grégorien, mais il ne se passe rien, je ne croise aucune âme, j'erre dans les couloirs ...
N'ayant rien prévu à l'avance je m'en veux un peu, maintenant que je suis dans ce lieu, je repense au troisième cloître, celui  où se trouve le potager. Soupir et regret devant la porte close, la prochaine fois, je préparerai mon programme !

Les textes en italique sont extraits de Jardins secrets de Venise...
...  Sur un côté du premier cloître, un vieux porche en bois portant la pancarte "clausura" (clôture monastique) suscite la curiosité. Si on le passe, apparaît un véritable hotrus conclusus, dissimulé par de grandes arcades du XIVe siècle et par un haut mur qui le protège des vents du nord. Encore aujourd'hui, les moines, aidés de quelques paroissiens y cultivent des vignes et des plantes médicinales...