jeudi 26 janvier 2012

mercredi 25 janvier 2012

Ambiance brumeuse dans Dorsoduro...









Le brouillard semblait se dissiper sur le Grand Canal, une belle lumière dorée m'accompagne jusqu'à S'Barnaba. Mais déjà en faisant un dernier petit tour vers le ponte delle Turchette, des nappes de brumes se faufilent dans les rii.
Quelques images en passant, car je dois me rendre sur les Zattere pour revoir mes amis avant de partir. Arrivée là-bas, le Molino Stucky n'existe plus, un rideau épais cache la vue sur la Giudecca.
Plus tard dans la journée l'atmosphère se transforme de plus en plus et lorsque je retourne vers le Grand Canal, la lumière est devenue hivernale, bientôt Caigo envahira totalement Venise...

mardi 24 janvier 2012

Matin brumeux...





En ouvrant les volets ce matin-là, je constatais que le brouillard qui avait surgi subitement la veille au soir, envahissait encore la cité.
Le temps de déjeuner et d'aller prendre le vaporetto, la brume, déjà, laissait transpercer une lumière douce et argentée sur le Grand Canal...
Mais quelle ne fut pas surprise plus tard dans la journée, lors de mes flâneries, de me retrouver dans un brouillard, comme Venise nous en réserve parfois, où il me fut impossible d'apercevoir les coupoles arrondies de la Salute !

AnnaLivia avait passé l'info dimanche en nous annonçant que sur France Culture, l'émission Les Nouveaux Chemins de la Connaissance diffuserait : Pourquoi Venise ?
Hier : Venises de Paul Morand, aujourd'hui : le regard de Philippe Sollers.
J'ai bien entendu parler de Venise hier, mais pas beaucoup dans les propos de Philippe Sollers aujourd'hui qui critique tout le monde !
Quelques phrases qui m'ont touchée : Venise ne nous appartient pas, mais elle est toujours là !
Elle nous offre sans compter, sans rien attendre en retour...
Des mots : Désir, Amour, accessible, inépuisable...
Est-elle multiples, pour que chacun trouve son compte ?

dimanche 22 janvier 2012

VENISE, les Vénitiens vous invitent...DOMINIQUE BRUNET

Il y a quelques semaines, grâce Muriel, j'ai eu le plaisir de rencontrer Christine Nilsson, aussi aujourd'hui, j'ouvre son livre à la page de Dominique Brunet, l'autre fée de l'Atelier...
Christine nous parle d'elle :






*********


photos©VenetiaMicio

L'Atelier© Créations Brunet & Balensi

photo©VenetiaMicio
photo©VenetiaMicio


photos©VenetiaMicio

Créations@Brunet & Balensi

Lors de ma dernière visite, j'ai bien sûr revu Dominique, seulement quelques instants,
son atmosphère est présente dans la boutique, ses créations sont liées à celles de Muriel...
Si vous avez envie de revoir son univers faire un clic ici ou encore là ...

samedi 21 janvier 2012

MURIEL BALENSI : l'Atelier et ses balades...

Aujourd'hui, je vous entraîne dans l'univers quotidien de ma belle perlière aux yeux bleus et
je la laisse vous conter ses balades vénitiennes ...


Giovanni Bellini et Tintoret

Il est à Venise de nombreux lieux où l’on peut admirer les œuvres de Bellini mais certains me semblent plus inspirés que d’autres, encore plus témoins de la grâce éthérée de ses Vierges. L’une d’entre elles est à découvrir dans la chapelle de San Francesco de la Vigne et il faudra la contempler debout ou à genou, ici pas de chaises ni de lumière électrique mais un prie-Dieu avec une fente où glisser les pièces pour activer les spots, ou se contenter du fin raie de jour qui délicatement révèle les personnages. Le lieu est aussi à apprécier pour cette raison. L’œuvre a conservé sa fonction esthétique et religieuse et son emplacement originels. Elle ouvre à la prière par le Beau et le mystique.

Certes l’art vaut pour lui-même, mais sa destination première était d’ouvrir l’âme à l’horizon de Dieu. Venise et Bellini nous le rappellent. Même atmosphère de recueillement mystique et ésthétique dans l’église de San Zaccaria et dans la basilique des Frari. Dans la première est exposée le retable de San Zaccaria et la Conversation sacrée, dans la seconde le triptyque de Bellini, avec d’adorables anges musiciens, incarnation parfaite de la pureté de la musique céleste. Aux Frari, j’aime aussi à penser qu’y reposent :Monteverdi, Titien et le cœur de Canova dans un vase de porphyre au centre de la pyramide.


Il reste toutefois impossible de quitter le campo sans passer par la scuola grande de San Rocco pour éprouver le choc esthétique d’une rencontre avec Le Tintoret. Plafonds, murs en sont recouverts dont la fameuse Crucifixion et Annonciation, univers très inspiré que celui de peintre mais complètement opposé au précédent, traité avec plus de violence et d’humanité. Tintoret révèle le Saint sans nier l’homme, bien plus en vous jetant au visage l’image transfigurée de son humanité imparfaite et pécheresse. Comme si l’artiste se servait de l’odieux et du défaillant pour signifier sa Grandeur au milieu des vacarmes, des larmes et des doutes, de la barbarie et des guerres Dieu est et agit en et grâce à l’homme. L’œuvre du Tintoret à San Rocco témoigne de cette ambivalence et de ce jeu des paradoxes. La rencontre esthétique ne s’opère pas comme avec Bellini par le Saint, mais par le saint, la soif d’absolu qui vit en l’homme. Dans ce lieu notre humanité duelle ange et démon est dévoilée, dépouillée des oripeaux du socialement correct. Comment pourrait-il en être autrement dans cette ville qui fait tomber les masques !...

La fondation Querini –Stampalia,bibliothèque-musée sur le campo Santa Maria Formosa,présente des scènes de la vie quotidienne vénitienne au XVIII. Parcours très instructif sur les us et coutumes de l’époque,à travers les tableaux de Pietro Longhi et Gabriel Bella,qui conduira à la présentation au temple,de Bellini,une seule toile mais une grande rencontre,plus encore une ascèse que cette Vierge tendant l’ Enfant emmailloté dans un silence blanc et pur sous le regard fixe et ému des hommes alentour.

Et tant d’autres encore au musée Correr, la Transfiguration…le retable Barbarigo en, l’église San Pietro Martire à Murano, pour Bellini ; l’église de la Madonna dell’Orto pour Tintoret où il est enterré, ou le Paradis au Palais ducal. Muriel Balensi








Une autre balade, celle-ci toute proche de L'Atelier...

Scuola de San Giorgio degli Schiavoni

Le triomphe de Vittore Carpaccio, l’un des rares lieux à Venise où la décoration n’a pas évolué depuis cinq siècles. De 1502 à 1507, Carpaccio réalise une succession de neuf toiles racontant la vie de trois saints : Georges, Jérôme et Tryphon l’enfant. Le triomphe du jeune et beau chevalier blond, Georges libérant sa princesse d’un vilain dragon ou tous nos rêves d’enfant en une seule et même image. Elle, les mains jointes, prie pour sa libération et pour la survie de son courageux et séduisant prétendant, lui, sur son fier destrier, lance au poing, ne connaît pas la peur, et l’autre, la bête au corps de lion ailé transpercé par la force du juste au beau milieu d’un champ de cadavres amputés et de têtes de mort, au loin, le château, le calme, le bleu de l’eau et du ciel. L’impact de l’œuvre anthologique est tout autant esthétique que psychanalitique. La contempler comble l’imagination, la sensibilité et l’intelligence. Là encore, c’est la victoire du Bien puisque l’interprétation pourrait être que l’homme mû par la main de Dieu et la foi a toujours raison des forces du mal. Il tue son démon intérieur, vainc l’adversité et libère l’humanité pour que règne l’amour, la vie et la paix. MurielBalensi

vendredi 20 janvier 2012

MURIEL BALENSI, artiste-perlière et poète...
















Venezia a la partigiana

Sculpture lagunaire de Carlo Scarpa

A Giardini, juste à l’entrée de la Biennale, au bord de l’eau, une femme gît. Son corps, battu par les eaux, couvert par les algues, ne connaît de repos sinon celui de l’âme, la paix de la conscience. Elle a offert sa vie à son idéal de liberté, de démocratie et de justice et sa ville lui a rendu son dévouement en l’immortalisant dans sa lagune. Le Beau contre le bien. Venezia a la partigiana représente l’hommage de la cité à ce symbole de sacrifice, de devoir et d’honneur. C’est un monument aux morts et un signe aux vivants. J’aime la regarder longtemps, immobile et pourtant vivante, vivant du mouvement des vagues et des caresses des yeux. Sa peau de pierre, brillante de gouttes, ombrée d’érosion, lui donne des reflets aquatiques et mystérieux. Elle s’offre au regard et aux intempéries comme elle s’est offerte à la patrie, toute entière sans concession, couchée et pourtant fière et digne, élevée de ses sacrifices et de ses choix. Elle témoigne des marées ; basses, elle est nue, totalement découverte de son voile d’eau ; hautes, on la devine et la désire ; Schéhérazade de pierre et d’eau. Carlo Scarpa a signé là une œuvre tout à la fois esthétique, politique et patriotique. Muriel Balensi

*************************

C'est avec toujours autant de plaisir que je retrouve Muriel à l'Atelier où nous passons des instants agréables, nous papotons de choses et d'autres, elle travaille, je fais quelques photos. Nous prenons un thé à message ** pour nous réchauffer, c'est vrai qu'après on se sent mieux ! Aujourd'hui, pour accompagner son portrait ainsi que ses mots, je vous fais découvrir mes perles, celles qu'elle a créées pour moi. (à suivre)

** If we can cry together, we can laugh together !

L'Atelier de Muriel Balensi et de Dominique Brunet

Castello, 3371 A

Fondamenta San Giorgio dei Schiavoni


jeudi 19 janvier 2012

À petits pas ...

... se pencher et essayer d'apercevoir, saisir une nouvelle image...


" Le beau soleil de midi a généreusement fait cadeau à la ville de joyeux éclats d'ombre à côté de quelques briques saillantes, de quelques écaillures du crépissage. Un cadeau royal, pour une journée d'hiver vénitien". Liliana Magrini, carnet vénitien