samedi 31 décembre 2011

Belle Nuit à vous toutes et à vous tous !

En attendant les 12 coups de minuit... Prenez soin de vous !

Je vous souhaite d'ores et déjà, plein d'Amour, de partages et de joies !

À demain ...

vendredi 30 décembre 2011

Davide Battistin : Il silenzio della pitture

"La vera arte non sa che farsene di tanti proclami e si compie nel silenzio"
"True art has no use for so many proclamations and is produced in silence"
"L'art véritable n'a que faire de proclamations et s'accomplit dans le silence".
Marcel Proust

Caronte, 2010©Davide Battistin-olio su tela, collezione privata
Melograni, 2005©Davide Battistin, olio su tavola, collezione privata
©Davide Battistin







J'ai fait une rencontre qui compte beaucoup pour moi, car je l'espérais depuis longtemps...

La première fois que j'ai entendu parler de Davide Battistin, c'est lors de la lecture de "Venise racontée par les Vénitiens" d'Alexandrine de Mun. J'ai vite découvert son travail qui me plaisait et me semblait familier. Je me fis la promesse de le rencontrer dès un prochain voyage.

Seulement le temps passa et l'occasion ne se présenta pas immédiatement.
Souvent en traversant Dorsoduro par S'Barnaba pour rejoindre les Zattere, j'apercevais une grande toile dans une vitrine d'une ancienne boutique, attirant mon regard et en m'arrêtant pour lire la signature, je m'aperçus qu'elle était de Battistin, c'est alors que je compris pourquoi sa peinture me semblait familière, car ce n'était pas la première fois qu'une de ses toiles captait mes yeux !

Depuis ma tendre enfance mon quotidien a toujours été lié à celui des peintres et des sculpteurs.
Petite fille je jouais dans les jardins de la Ruche et bien souvent un artiste se joignait à nos repas.
Plus tard, quand Paris était encore un peu la campagne dans certains quartiers de la capitale, nous avons eu la chance d'habiter au milieu d'ateliers d'artistes et nous avions notre groupe d'artistes et d'intellos, la plupart des Italiens de la Toscane qui vivaient dans une allée pavée et fleurie ( malheureusement disparue depuis fort longtemps).
Tout cela pour vous dire, que cette atmosphère m'est coutumière et lorsqu'une oeuvre me plaît, il faut que je connaisse l'artiste, l'une ne va pas sans l'autre !

L'occasion s'est présentée enfin lors de mon dernier séjour.
En revenant d'une promenade, je passe devant la vitrine, allumée et vivante cette fois-ci !
Davide travaille, installé devant une toile posée sur deux gros chevalets, car le châssis entoilé est immense.
Dans l'autre vitrine, j'aperçois "Caronte" la barque perdue dans le Nebbia. Je me trouve dans le dos de l'artiste et je découvre son travail, un grand fond où le ciel se confond avec l'eau de la lagune dans une épaisse brume ...
Je retourne devant l'autre vitrine pour apercevoir d'autres oeuvres. Il se lève et regarde vers l'extérieur, je suis dans son champ de mire, j'en profite pour lever le pouce pour lui signifier "bon boulot", il me sourit et ouvre la porte de son atelier. Nous faisons connaissance, il m'offre son dernier catalogue et je prends rendez-vous pour passer un moment avec lui et sa peinture dans quelques jours.
C'est le dernier jour que je le retrouve. Il fait un froid de canard et le brouillard a envahit Venise.
Dans son petit atelier-boutique, il ne fait pas bien chaud, mais l'atmosphère est chaleureuse, il y a des livres partout qui se mêlent aux tableaux de Venise, petits formats, dessins, compositions... aussitôt surgit l'odeur des toiles, de la térébenthine, des couleurs, ce parfum familier à mon odorat.
Davide s'excuse pour le petit bonnet et la barbe ! Je lui dis que je le trouve beau comme cela et qu'il ne change rien ! Il parle et s'exprime parfaitement en français. Le grand tableau qui occupe presque tout l'espace est une commande.
Nous parlons de peinture, de son parcours, de la vie, de livres, de son petit bateau qui lui permet de naviguer dans la lagune et de surprendre toutes les lumières magnifiques que Venise réserve à ses amoureux. Son Paradis et il est heureux !
Davide est un être simple, qui ne parle pas de lui, qui peint Venise avec ses sentiments, c'est elle qui lui transmet toute son harmonie et ses couleurs où il s'épanouit, où il continue d'apprendre, émerveillé.
Un moment comme je les aime, quand la peinture est à l'image de l'artiste ou l'artiste le reflet de sa peinture !

jeudi 29 décembre 2011

Ambiance Vénitienne : S'Croce...rouges d'automne




Ramo et corte del Tiozzi, sotoportegi del Fenester

calle del Nonsolo
*****
Un matin de bonne heure et le plaisir de se promener presque seule... j'écoute les bruits du quotidien, des pas qui résonnent, un peu ici, un peu là-bas ! Les quelques feuilles qui restent encore aux branches ont une belle couleur rousse et dorée, la borne d'incendie de son rouge vif attire le regard.
Je croise ce Vénitien, je profite de la perspective pour le regarder s'éloigner, il vient de jeter sur son épaule son sac rouge qui s'harmonise aux tons de la calle.
Un peu plus loin, dans la petite ruelle, le soleil commence à pointer son nez mais c'est la branche aux feuilles cuivrées qui donnent toute sa lumière au passage lorsque je pénètre sous le sotoportego Nonsolo.

mercredi 28 décembre 2011

Au fil de mes balades...







Bien souvent dès mon arrivée à Venise je vais rendre visite à "mon" pont préféré, puis les jours suivants je repasserai à nouveau... Inlassablement (et je ne crois pas être la seule) je refais quelques images, l'ambiance ne sera jamais la même, une lumière différente et les petits riens de l'instant, changeront le décor !
La lumière forte, brutale, du début de l'après-midi joue avec les ombres portées sur les briques.
Les deux dernières photos ont été prises le matin suivant, les tons sont plus doux, le soleil s'infiltre et éclaire par petites touches les voûtes du sotoportego.

mardi 27 décembre 2011

Autour du campo S'Giacomo dell'Orio








Inévitablement le matin lorsque je sors de la Ca'Favretto, mes pas m'entraînent vers un de mes coins préférés, ce jour-là ce fut vers le ponte del Megio où la vie du quartier m'enchante toujours.
Selon la lumière du moment, l'eau du rio prend des teintes merveilleuses...
D'un pont à l'autre, je me retrouve sous le sotoportego de le Colone, encore un, celui-là est situé près du ponte del Savio. Un petit saut en face, de l'autre côté du pont et du rio de San Zan, où se trouve après plusieurs sotoportegi, la corte Scura.
Depuis le campiello del Piovan, je me faufile sans bruit sous les voûtes sombres et la cour apparaît noyée de soleil, du linge sèche aux fenêtres, une porte est entrouverte, le bruit des barques à moteur qui vont et viennent sur le rio proche, "une avenue" qui permet de traverser les quartiers de S'Croce et S'Polo au plus vite, d'un point donné du Grand Canal à l'autre en évitant le Rialto !

lundi 26 décembre 2011

Venise Colorée et hivernale









Par cette matinée ensoleillée, j'ai envie de vous entraîner vers le campo Castelforte, une petite marche est la bienvenue, je ne sais pas pour vous, mais pour moi si, j'ai besoin de me dégourdir les jambes.
Au retour dans la calle de la Scuola, je m'arrête un petit moment dans la corte dei Preti, lorsque j'arrive, l'espace est déjà occupé par des pros de la photo avec moult matériels qui en jettent ...
Mine de rien j'inspecte le lieu et quand enfin il retrouve sa tranquillité habituelle, je fais mes modestes images.

vendredi 23 décembre 2011

Les Chats Vénitiens de l'ex-Squero dei Muti







Un billet que je dédie aux Amoureux des chats bien entendu, et tout particulièrement à AnnaLivia qui connait bien ce trio de choc : les Aristocats du ponte dei Muti ...
La première fois que j'ai traîné mes baskets dans le coin, je ne les ai pas vus.
Têtue, lors d'une autre promenade, en traversant le pont de bois qui surplombe l'ex-squero, j'ai aperçu une fourrure à travers les branches. J'ai sifflé, appelé " micio " (minou), rien à faire.
J'ai extrait de ma besace un petit sachet !
Oh miracle !!! Les phénomènes déjà escaladaient le mur et descendaient les marches du pont sur mes talons, en file indienne, du plus grand au plus petit (façon de parler) !
Je me suis retrouvée devant un véritable fauve, je n'avais jamais vu un chat aussi gros, et pourtant je peux vous assurer que mon Micio ne fait pas figure de maigrichon avec ses 10 kgs.
Le chef de la tribu, effronté, se tenant debout sur ses pattes arrières, pour attraper mes petits tramezzini au jambon, il a même fouillé dans mon sac, pendant que j'essayais de faire son portrait.
Subitement un bruit de pas, les chats aux aguets, une dame arrive avec son chien.
Les deux plus grands ont commencé à s'énerver et j'ai cru qu'ils allaient se battre, le plus petit est resté avec moi, il s'en fichait complètement du chien !
Le charme est rompu, les chats regagnent leur espace protégé et je n'ai plus de jambon à leur offrir, je vais grignoter le petit morceau de pain qu'ils m'ont laissé...

jeudi 22 décembre 2011

Venise intime...

C'est une heure délicieuse que celle où, au crépuscule, Venise s'allume.
Elle prend un air de mystère et de secret. Henri de Régnier, la vie vénitienne, 1928.






Je poursuis ma promenade, je passe d'un rio à l'autre... certains sont sombres et mystérieux, d'autres vivants et éclairés.
Une lumière s'allume derrière un léger voilage, un foyer s'anime pour la soirée. Quelques minutes plus tard un rideau épais rend toute son intimité au lieu, loin des regards indiscrets !
La ruelle voisine, seule, offre son éclat qui se prolonge dans le miroir opaque et glauque du rio qui coule quelques marches plus bas !