lundi 31 octobre 2011

Venise brumeuse

...Avec un petit bruissement à peine caillouteux, le dialecte coule dans les calli, depuis quelques mois ponctuées d'éclats de voix étrangères : des conversations qui se nouent à tous les coins tissent un léger contrepoint au rythme vif.
Les agents de ville ont quitté leurs habits blancs et pris un pas plus lent; ils échangent de temps en temps quelques mots avec les passants.
Bientôt, ils sortiront leurs capuchons cirés de moines.
Sur la Piazza, des garçons de café épongeaient les tables vides et les posaient de biais contre les chaises.
La basilique commence à se doubler, sur le pavé, de reflets liquides. Les plumes perdues par les pigeons, qu'hier le vent léger poussait en petites vagues gris perle au bord des Procuraties, collaient aujourd'hui partout au pavé : le balayeur avait bien du mal à les en détacher, à peine les touchait-il, elles s'enroulaient en petits grumeaux visqueux. C'était l'aspect d'une grande salle qu'on nettoie le lendemain de fête. (Liliana Magrini, carnet vénitien)



Venise en novembre, mes premiers souvenirs sont liés à ces images. Comme j'ai aimé cette première fois où je la découvrais comme dans un rêve, où elle m'apparaissait comme un vaisseau fantôme, où les personnages surgissaient et disparaissaient aussi vite, dans le dédale de ses ruelles et de ses ponts...

dimanche 30 octobre 2011

Tranquillement...S'Polo

Les quartiers de Venise ont des allures d'éternels dimanches. Perçant la brume, le soleil s'infiltre dans les alvéoles poussiéreuses - paradis des araignées qu'anime le claquement d'ailes des pigeons - et ravive les couleurs des maisons [...] L'art des rues est discret...(Bernard Neau, Venise Miroir des Signes)







Je retrouve, à petits pas, mais avec bonheur, ma cour de récré préférée !
Merci à vous tous, pour les messages et les visites,
et surtout pour votre fidélité.




jeudi 27 octobre 2011

Panorama et Monstres






Vous êtes tranquillement en train d'admirer l'horizon, la lagune est splendide, vous ne savez où poser le regard quand subitement apparaît un monstre ambulant. Angoissant, il semble vouloir engloutir Venise ! Puis surgit un autre, un ballet incessant pendant cette période estivale !
Le vaporetto Alilaguna est bien petit à côté d'eux et que dire du vaillant remorqueur, n'est-il pas fier lorsqu'il pénètre à l'embouchure du Canal de la Giudecca et entraîne ces monstres jusqu'au Bacino San Marco.

mardi 25 octobre 2011

Petites histoires sans paroles







Non, non je ne vous tourne pas le dos, je suis toujours là...
Juste une petite interruption pour m'occuper de la petite fille en rose : ma Tosca !

samedi 22 octobre 2011

Linee 1 : Accademia...S.Tomà...S.Silvestro








Il faisait si chaud en cette fin de matinée que pour une fois je me suis glissée à bord du vaporetto
de la ligne 1 pour rejoindre mon quartier. La maison rose du Campo S.Vidal est toujours luxuriante de couleurs, je ne peux résister aux répétitons. Tiens là-haut cette terrasse ressemble comme deux gouttes d'eau à celle du commissaire Brunetti, d'ailleurs je pense que quelques épisodes ont été tournés à cet endroit. S.Silvestro fin du voyage, vite les petites ruelles de S.Polo, nous allons retrouver la douceur des petites ruelles et le calme de ses rii, là-bas derrière S.Aponal...

jeudi 20 octobre 2011

S'Croce et le grand Canal...

Les lieux où l'on a souvent vécu et que l'on a beaucoup aimés prennent une sorte de personnalité. Les rapports où l'on est avec eux sont sujets à toutes les nuances de la passion.
Les sensations s'y changent en sentiments. (Henri de Régnier, L'Altana ou la vie vénitienne)




Quand je ferme les yeux, lorsque mon esprit s'évade, c'est à cet endroit, inlassablement, que ma douce rêverie m'emporte. Un jour lointain maintenant, j'y avais déposé mes valises pour quelques jours. Je sais que je suis fidèle, bourrée d'habitudes que je n'aime guère changer, mais j'avais trouvé ma petite casa pour toujours.
Chaque matin mon regard se tourne vers le bout de la calle, et je sais que je ne me lasserai jamais de ce point de vue, comme celui que je retrouve après mes longues marches le soir venu.

mercredi 19 octobre 2011

Atmosphère vénitienne : ensoleillée et colorée...

Vers l'Eglise Madalena à côté du sotoportego le Colonete, le ponte Correr




vues du ponte Marcello sur le rio del Piombo et rio S.Marina

Avant de tourner la page, profitons encore de la lumière éclatante et rosée des mois d'été, je vous entraîne à travers la quiétude des rii où l'eau est le miroir du ciel et des demeures, à l'infini.

lundi 17 octobre 2011

Promenade au Lido

Après ces doux moments passés sur la plage, nous pourrions maintenant faire un petit tour dans les allées ombragées et admirer quelques belles villas ...






Je suis triste quand je passe devant le Grand Hôtel des Bains.
Autrefois, j'aimais m'arrêter au retour de la plage, après avoir fait ma "cueillette" de coquillages...
La plupart du temps, les salons étaient vides et nous pouvions consommer un cappucino accompagné de quelques bonnes pâtisseries , et nous promener tranquillement à travers les salles.


Il y a un an, la nouvelle est passée inaperçue. Le Grand Hôtel des Bains a été vendu dans l'indifférence générale. Pour moi ce lieu est le décor inoubliable du film "Mort à Venise", le chef d'oeuvre de Luchino Visconti. Heureusement grâce au film le lieu continuera d'exister. D'ailleurs ce film n'évoquait-t'il pas la fin d'une époque ? Comme je vous le disais plus haut, il était fréquent
de se retrouver en ces lieux, presque seuls, il avait donc cessé d'être celui que nous pouvions voir dans le film. Le conserver dans son état actuel ? À quoi bon ? Pour le "ripoler" de manière aussi pitoyable que Von Aschenbach dans le film, ce serait trop sinistre !
Aujourd'hui, je préfère regarder vers la mer et la plage, peut-être verrais-je dans le coucher du soleil, la silhouette frêle de Tadzio levant le bras pour me dire adieu...


©www.des-bains.com
©www.des-bains.com