vendredi 30 septembre 2011

Ambiance Vénitienne : quotidien et gros bras !





C'est cela aussi Venise !
Voltige et compagnie...
Je reviens avec mes petites balades, promis, quelques problèmes de connexion.

mercredi 28 septembre 2011

Récréation Vénitienne : autour d'un puits...





Aujourd'hui, oublions nos balades tranquilles et arrêtons nous sur un campo à l'heure du goûter.
Venise n'est pas seulement celle de mes flâneries nostalgiques, mais d'abord une ville qui palpite et résonne du rire clair de ses enfants.
Elle est tout cela : la joie, les jeux de ces enfants se rafraîchissant auprès d'une fontaine, de ces deux petites copines qui se racontent leurs histoires de petites filles...

mardi 27 septembre 2011

Atmosphère vénitienne : d'une rive à l'autre...d'un pont à l'autre

à mon amie, l'amoureuse des livres




Un pont plus loin, mais toujours avec vue(s) sur le rio S'Boldo qui est la "frontière"entre S'Croce (à droite) et S'Polo, nous nous trouvons sur le ponte del Former. Le premier rio à droite est celui de le Pergola et celui sous le balcon aux volets bleus : rio S'Stae ...
Quand je vous disais que nous allions tourner en rond, personnellement je ne m'en lasse pas !

À gauche, vous apercevez le rio Terà secondo, il semble que ce soit précisément au N° 2311

que l'humaniste Alde Manuce ait fondé son imprimerie (XVIe siècle). C'est ici que se réunissait l'Académie aldine, qui fixait les textes à imprimer et comptait parmi ses membres d'illustres humanistes, tel Erasme.(©Venise guide Gallimard)

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" Aldo Manuzio, l'inventeur des caractères italiques". ©guide Jonglez



Sur la plaque de la maison du N°2311, l'inscription : "MANUCIA GENS ERUDITOR NEM IGNOTA HOC LOCI ARTE TIPOGRAPHICA EXCELLUIT" évoque le lieu supposé de l'imprimerie installée au XVe siècle par Aldo Manuzio (1449-1515).

Cette indication rappelle en réalité le passé glorieux de Venise et de son imprimerie : peu de temps après la découverte des caractères mobiles par Giovanni Gutenberg vers 1440, la ville comprit la révolution qui était en marche. Giovanni da Spina obtint le premier l'autorisation d'ouvrir une imprimerie en 1468 et imprima le premier livre à Venise : les lettres de Cicéron.

L'un des imprimeurs les plus célèbres était néanmoins Aldo Manuzio (Alde Manuce) qui ouvrit son imprimerie à Venise en 1494.

Sensible aux idées de Pic de la Mirandole, Manuce se fixa entre autres pour but de sauver les meilleurs textes menacés par l'Inquisition du Vatican, aidant en cela les humanistes de la Renaissance dans la diffusion de leur révolution culturelle, en ressuscitant les civilisations antiques et en jetant les bases d'une société nouvelle.

Pour diffuser au mieux ses livres, Manuce réalisa des ouvrages plus petits, moins chers et plus maniables. Il eut également l'idée géniale, en 1501, d'incliner légèrement les caractères afin de faire rentrer plus de mots dans un même espace. Les caractères italiques étaient nés.

Un de ses livres les plus célèbres reste l'Hypnerotomachia * Poliphili (le songe de Poliphile) attribué à Francesco Colonna. Paru en 1499, le livre est souvent considéré comme l'un des plus beaux de toute la Renaissance. Il est accompagné de très nombreuses gravures, dans une mise en page proche de la perfection. (page 150 du guide Venise Insolite et Secrète, Thomas Jonglez et Paola Zoffoli).

* "hypno" "eroto""machia" c'est-à-dire "le combat, en songe, par amour".


lundi 26 septembre 2011

Ambiance Vénitienne : S'Croce...




Pour aller faire mes diverses photos autour du Rio S'Boldo et de son campo, j'ai rejoint S'Giacomo de l'Orio par la calle del Tentor où j'ai aperçu cette poignée.
Puis j'ai traversé le campo et je me suis arrêtée devant cette maison campiello del Piovan...
Bien sûr ma curiosité m'a poussée à inspecter le sotoportego et les petites calli voisines.

Une "Isola" à l'écart du monde...
À partir du campo San Giacomo dell' Orio, un curieux petit quartier, à l'écart de tout, subsiste encore à l'abri des regards. Accessible par deux petites ruelles parallèles (ramo dell' Isola), le petit quartier était autrefois encore plus isolé : il était à l'époque complètement entouré par un canal. Celui-ci a été comblé pour laisser place au Rio Terà de l'Isola et à la calle de la Vida, dont on note le pavement différent du reste des anciennes ruelles à l'intérieur même de l'ancienne île. La petite ruelle d'origine de "l'isola", dans son coude, abritait autrefois une ancienne aciérie de la Sérénissime. ©Jonglez Venise insolite et secrète.

Il me semblait avoir fait quelques images, sans doute détruites car elles ne plaisaient pas...mais vous pouvez voir dans un autre billet la corte et le sotoportego Scura vus depuis le rio de S.Zan...

samedi 24 septembre 2011

Santa Croce, San Polo : mon coeur balance !



Dans le billet précédent, je passais d'un pont à l'autre, tout autour du rio S.Boldo.
Encore une fois ce rio est la "frontière" entre les deux sestieri où nous flânons depuis quelques jours... S.Polo et S.Croce. La preuve ces images de Cath où vous pouvez lire que le campo S.Boldo se trouve dans le Sestier de S.Polo, par contre lorsque vous traversez le pont et que vous vous baladez sur la fondamenta del Parucheta (ci-dessus) vous vous retrouvez à nouveau dans S.Croce !!!
La vieille tour du clocher est tronquée et transformée en logement. C'est le dernier vestige d'une précédente église collée au palais Grimani. La fondamenta del Parucheta tire son nom de l'étrange perruque d'un commerçant qui tenait boutique et suscitait les plaisanteries du quartier.
(sources Venise, itinéraires de Corto Maltese).
Pour qui n'habite pas le quartier, il est extrêmement difficile d'imaginer qu'il existe en plein coeur de la ville un magnifique terrain de tennis en terre battue, juste là derrière les murs de la
maison rouge à droite, en plein S.Polo !
Ce campo est mon préféré, ce que vous savez déjà, vous le retrouvez bien souvent dans les pages du blog et forcément je le traverse à toutes occasions sous prétexte d'aller faire un tour du côté de "ma" corte.

Un nouveau livre...Secrets de Venise de Hugh Palmer

Sympathique, sans prétention, ce petit livre ressemble à nos blogs...
Des commentaires courts, les images sont identifiées et classées par quartier.
Une belle balade pour ceux qui ne connaissent pas encore Venise.

jeudi 22 septembre 2011

Atmosphère Vénitienne : S'Croce, d'un pont à l'autre...



Vue sur le rio S.Boldo depuis le sotoportego de la calle de Mezo
à l'arrière les ponti Storto et les ponti Storto et del Modela


Calle de Mezo et sotoportego sur rio S.Boldo


depuis le ponte Storto vue sur le rio S.Boldo et le sotoportego de Mezo


depuis le ponte Storto vue sur le rio S.Boldo et le ponte del Modena

depuis le ponte Storto vue sur le balcon

Vue depuis le ponte del Modena sur le rio S.Boldo et le ponte Storto



Le labyrinthe n'est pas une construction mythique qui mènerait à un centre secret, ni une figure de notre perplexité. Epousant la configuration des îlots, il rassemble dans un espace réduit les combinaisons les plus complexes des voies aquatiques et terrestres.


Qu'y cherche le voyageur, sinon à voir ce qui peut se voir. Il veut gagner cet endroit, et il lui faudra faire maints détours avant d'y arriver, découvrant des signes qu'il n'attendait pas. Chaque instant en appelle d'innombrables autres, et cette manière d'initiation, cette dérive contrôlée, est un jeu de masques où alternent le visible, l'invisible.


Il voit des grilles murées sur leur silence, des fenêtres scellées avec la brique. Les perrons sur l'eau ne conduisent nulle part. Il croit s'être fourvoyé dans une impasse, mais se présente une issue : un dégagement dans un boyau latéral, un pont en répit des calli tortueuses et obscures, une trouée de lumière sous un porche, la bouffée d'air soudaine d'un campiello. Et comme cela se répète plus ou moins, jamais identique ni tout à fait différent, il peut se figurer ce qu'il ne peut atteindre.


Le voyageur doit trouver son allure, construire sa marche. Tout se conjugue dans une sorte de présent éternisé qui énivre. Les murs racontent une histoire qu'il suppose, en partie, ressembler à la sienne - surfaces aux suggestions inépuisables, ce ne sont que des murs qui font des vagues... Et les ponts aussi rythmet sa traversée : il ne cesse de monter, de descendre...


©Bernard Neau, Venise Miroir des Signes


mercredi 21 septembre 2011

Et au milieu coule un Rio....


Après avoir traversé le rio Terà Carampane, je me trouve sur le ponte de le Tette, voilà je suis au milieu, à ma gauche S'Polo et à ma droite S'Croce... quand je regarde dans ce sens du rio San Cassan.
Le petit passage aérien en fer forgé reliait autrefois le palais Albrizzi à un théâtre qui lui faisait face.
AnnaLivia avait fait un joli billet sur ce sujet.


Nous allons finir notre petite balade dans S'Polo, mais déjà nous sommes passés de l'autre côte dans Santa Croce. Je voulais faire un tour derrière les jardins où se trouvait autrefois le théâtre. La calle de la Comedia qui mène à la corte del Teatro était en travaux, ainsi que la corte et le ramo... Je me suis éloignée, en traversant le rio de le Torre par le ponte de l'Agnella, j'ai fait une image de l'arche, occupée par les ouvriers et leur grosse barque.
Je me suis imaginée une autre époque où les gondoles accostaient et déposaient les Vénitiens
qui venaient assister aux belles soirées organisées là-bas au fond du Ramo et dans les jardins...

lundi 19 septembre 2011

Ambiance Vénitienne : S'Polo...une petite corte secrète



























Nous avions abandonné notre promenade sous le sotoportego qui longe le rio S'Aponal, juste le temps d'un petit billet spécial ! Donc nous tournons la page et revenons à notre balade. Au bout des arcades nous sommes sur le pont Furatola et nous avons une nouvelle vue sur le rio et les maisons qui le bordent et où viennent se lier les eaux du rio del Meloni...


Les images qui suivent, furent une découverte pour moi, seulement impossible de me rappeler où je suis allée ? Mes balades sont enregistrées dans ma tête, je ferme les yeux et les lieux défilent comme si j'étais devant un écran de cinéma.


Je ferme les yeux, voilà j'emprunte la calle Stretta, je traverse le campiello Albrizzi, je vais rejoindre le rio Terà de le Carampane. Devant moi il y a cette vieille échoppe Succ. F. Longega, elle porte le N°1901.


À sa gauche il y a ce petit passage si étroit , presque invisible, c'est là que je me suis infiltrée, calle de la Rafinera clic ici grâce à elle et je découvre cette petite cour inconnue, c'est cela, la porte N°1906.


dimanche 18 septembre 2011

BON DIMANCHE

Aujourd'hui j'ai le plaisir de fêter avec vous tous, le 1.000 ème billet de VenetiaMicio !
C'est avec bonheur que j'ai partagé tous ces moments, toutes ces promenades et ces découvertes, tous ces instants magiques grâce à Venise qui est l'unique et ô combien merveilleux sujet de ce blog.
Certes, je dois l'avouer simplement, la tâche n'a pas toujours été facile et j'en profite pour remercier ma famille et mes amis(es) qui se sont joints à moi pour illustrer ces pages, lorsque j'étais en"panne" avec leurs photos, leurs tableaux, leurs textes, et leurs anecdotes...sans oublier mes amis vénitiens !
Je crois que nous avons pris le temps de l'aimer, nous avons goûté pleinement aux beautés qu'elle nous offre à chaque fois.
J'ai souvent lu que Venise ne se donne qu'à celui qui sait prendre le temps de : l'aimer, la découvrir, la respirer, la toucher, elle inspire aussi le regard et l' esprit au fil des pas.
J'ai lu tout cela dans vos messages et sympathiques commentaires.

Passer de San Polo à Santa Croce, et vice-versa, est aussi simple que de passer le ponte de le Tette, comme je le fais aujourd'hui pour vous emmener vers ce petit coin pour ce millième billet !
Mes images se multiplient à l'infini puisque j'aime particulièrement flâner en ces lieux, parfois je ne sais plus, moi-même si je suis dans l'un ou l'autre des sestieri : même ambiance calme, mêmes maisons, mêmes rii, une harmonie visuelle parfaite.

samedi 17 septembre 2011

Ambiance Vénitienne : S'Polo...

Calle de la Madona

"La fausse légende du pape contraint de dormir dans la rue..."

Arrivé à Venise afin de signer la paix avec l'empereur Frédéric Barberousse,
le pape Alexandre III aurait, selon la légende, passé la nuit ici même,
allongé en pleine rue, à l'abri des regards indiscrets, de crainte d'un complot de l'Empereur,
au lieu de dormir comme il aurait dû au palais patriarcal, situé non loin de San Silvestro [...]
[...] D'autres sources évoquent la possibilité qu'il ait finalement dormi près du sotoportego,
mais pas dans la rue : selon des documents écrits, les Templiers (qui formaient apparemment
la garde rapprochée du pape) possédaient un édifice appelé Casa della Madonna, situé à l'emplacement actuel de la maison, au fond de la ruelle à droite du sotoportego.
(sources Venise Insolite et Secrète, guide Jonglez)

Sotoportego de la Furatola




Balcon sur la calle du Ponte Storto


À chaque fois que je me retrouve dans cet endroit, le temps s'arrête, j'écoute et j'observe.
L'effet est magique !
Il suffit que le bruit de pas se fasse entendre, qu'une silhouette apparaisse et disparaisse presque aussitôt après avoir traversé le pont ou s'éloigne là-bas au bout des arcades qui longent le rio S'Aponal, et la vie reprend son rythme, puis à nouveau le lieu retrouve sa quiétude.
Je me souviens d'une matinée de printemps où je faisais un dernier petit tour, juste avant le départ, ces derniers instants volés que l'on veut encore se mettre dans le coeur et dans la tête avant de quitter Venise une nouvelle fois ! Je traverse le ponte Storto et me dirige vers la calle del Tamossi, pour rejoindre le rio terà Carampane. Il fait beau, l'air est joyeux, les oiseaux sifflent dans les cours et par les fenêtres ouvertes du jardin d'enfants voisin, j'entends des petites voix enfantines qui chantent à tue tête avec le maîtresse. Magique !

jeudi 15 septembre 2011

Atmosphère vénitienne : S'Polo, le Ponte Storto et son Rio

©Catherine Hédouin
©Catherine Hédouin
©Catherine Hédouin

©VenetiaMicio
©VenetiaMicio
©VenetiaMicio
©VenetiaMicio
©VenetiaMicio
©VenetiaMicio
©VenetiaMicio
... Grâce à l'eau, les éléments sont réunis - la ville, la lumière, la nature, le sujet - ils fondent le même instant et portent le même éclat. On ressent une complète sensation d'exister. Tout vibre dans ce paysage : le corps, les arbres, les animaux, les pierres... On peut rester des heures assis sur le bord de l'eau à contempler les pierres, des feux follets sur les murs, des esquisses fugitives sur les marches de marbre, à jouir de cette vacuité calme, patiente, qui nous est accordée.
Rien n'est fixe, l'énigme est sans demeure. Les routes du rêve rencontrent parfois un objet sur l'onde, souvent ne rencontrent rien, et dans la fuite des apparences nos pensées deviennent plus aériennes, plus impersonnelles. Entre le rêve et la vie éveillée, serais-je celui qui rêve, celui qui est là ? - alors nous sommes ce que nous font la lumière, les ombres, les transparences, et le quai sous nos pieds.
L'eau imprime un caractère intime à l'espace qui nous permet de retrouver le sens des éléments. Pas une place, une église, un mur, une statue qui ne parle son langage. Le monde, en nous, autour de nous, est rythme et fluidité, et nous jouissons d'une profonde liberté.

©Bernard Neau extrait de Venise, Miroir des Signes